France: quatre personnes arrêtées pour un projet d’attaque terroriste contre une base militaire
Le ministre de l’Intérieur Bernard Cazeneuve lors d’une conférence de presse au palais de l’Elysée, à Paris, le 27 juin 2015.
Quatre personnes, âgées de 16 à 23 ans, qui projetaient une « action terroriste contre des installations militaires françaises » ont été interpellées lundi.
Quatre personnes ont été interpellées lundi et placées en garde à vue dans le cadre d’une enquête sur projet d’attentat qui a été déjoué, a indiqué Bernard Cazeneuve, ministre de l’Intérieur ce mercredi mercredi 15 juillet.
Les quatre personnes, âgées de 16 à 23 ans, sont gardées à vue au siège de la Direction générale de la sécurité intérieure. Parmi elles se trouve un ancien militaire réformé de la Marine nationale. Elles ont été arrêtées lundi « à l’aube », dans quatre endroits différents du territoire français : dans le Nord, le Rhône, les Bouches du Rhône et les Yvelines, selon le site Internet du journal Le Figaro. L’un des quatre gardés à vue est connu des services de sécurité pour des liens avec des personnes impliquées dans des filières djihadistes.
Le projet d’attentat déjoué ciblait des installations militaires, a déclaré le ministre de l’Intérieur. Il semblerait que les suspects projetaient de décapiter un officier gradé d’une base militaire du sud de la France et de filmer la scène. L’attentat était manifestement prévu pour janvier 2016. Une enquête préliminaire avait été ouverte dès le 23 juin par la section antiterroriste du parquet de Paris «pour association de malfaiteurs en vue de préparer des actes de terrorisme», a ajouté Bernard Cazeneuve.
Dans l’après-midi, le président François Hollande avait déclaré que « des actes terroristes »avaient été déjoués « cette semaine » en France, en marge d’un déplacement à Marseille avec le président mexicain Enrique Pena Nieto. « Cette semaine, nous avons également prévenu des actes terroristes qui auraient pu être produits », a déclaré le chef de l’État, qui était interrogé sur les explosions sur le site pétrochimique proche de l’étang de Berre (Bouches-du-Rhône). À propos de ces explosions il a promis que l’État ferait « tout pour connaître les circonstances de ce qui s’est produit » et que« les auteurs » seraient « pourchassés, retrouvés et condamnés ».
Une dizaine d’imams « prêcheurs de haine » expulsés de FranceAu total, une quarantaine de personnes ont été expulsées de France depuis 2012, a annoncé le ministre Bernard Cazeneuve lundi. Bernard Cazeneuve a annoncé lundi 29 juin que quarante imams « prêcheurs de haine » avaient été expulsés de France depuis 2012, dont une dizaine depuis le début de l’année. « Dans les cinq années précédentes, il n’en avait été expulsé que quinze », a précisé le ministre de l’Intérieur, invité d’Europe 1. Quelque « 22 dossiers sont en cours d’instruction » depuis le début de l’année, a ajouté Bernard Cazeneuve, évoquant la lutte contre le terrorisme en France. « Il n’y a pas un prêcheur de haine (…) qui a vocation à rester en France, a-t-il martelé. S’il est étranger, il sera expulsé : je le fais systématiquement. » Le ministre de l’Intérieur a, en outre, évoqué la volonté du gouvernement de fermer une centaine de mosquées salafistes, dont certaines soutiendraient le jihadisme. « S’il y a des associations qui gèrent ces mosquées et dont la totalité des membres poursuivent un objectif d’appel à la haine et d’incitation au terrorisme, ces mosquées seront dissoutes », a-t-il expliqué, ajoutant que des dossiers étaient en cours d’expertise.
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