Usain Bolt reste le patron du sprint mondial
Usain Bolt a remporté son 3e titre de champion du monde sur le 100 m.
Sous pression, le Jamaïcain a remporté ce dimanche la finale du 100m des Mondiaux, à Pékin, en 9 »79. Il devance ainsi l’Américain Justin Gatlin (9 »80), qui s’était présenté en favori après ses performances en séries et en demi-finale. Andre De Grasse et Trayvon Bromell (9 »92) prennent le bronze.
Un centième. Pour un tout petit centième, Usain Bolt a conservé son titre mondial sur le 100m et écrit une nouvelle page de sa légende. Celle qu’il avait commencée à écrire ici-même, dans le Nid d’oiseau de Pékin, lors des Jeux olympiques de 2008. A l’époque, le Jamaïcain avait écrasé la concurrence en décrochant trois titres (100m, 200m et relais 4x100m), avec en prime trois records du monde. Dimanche, la démonstration a été très différente. Mais quelque part, elle est tout aussi admirable. Face à un Justin Gatlin plus menaçant que jamais avec sa série de chronos sous les 9’’80 cette saison, Bolt paraissait soudain plus humain. Et même s’il a toujours affirmé ne jamais douter, sa demi-finale laissait supposer le contraire.
Le pire en demies. Sous le poids de la crispation, le Jamaïcain manquait ainsi de tomber au bout de cinq mètres de course. Ce qui l’obligeait à un fantastique effort pour doubler quatre concurrents dans les cinq dernières mètres et décrocher sa place pour la finale en 9’’96. Un temps très moyen qui semblait confirmer son déclin, lui qui sortait tout juste d’une saison extrêmement frustrante en raison de multiples blessures. Sauf que de déclin, cette demie pourrait finalement être la course marquant sa renaissance. Passé si près d’une sortie calamiteuse, Bolt a peut-être puisé dans cet écart le petit surplus de motivation nécessaire pour repousser le bulldog américain Gatlin, auteur d’un 9’’77 lors de sa demi-finale et très sûr de son fait. Un adversaire pour lequel le sextuple champion olympique avait avoué, il y a trois jours, n’avoir «jamais eu le moindre respect.» Un ancien dopé, banni pendant quatre années, de 2006 à 2010.
Mieux que Carl Lewis. Pour Bolt, hors de question d’abandonner son trône à l’Américain. Pourtant, malgré un excellent départ, la finale paraissait devoir lui échapper. Gatlin était tout simplement trop fort. Sauf qu’à quelques encablures de la ligne, le natif de New York se crispait, sentant sans doute le retour du Jamaïcain. Il se jetait alors inconsidérément et cassait trop tôt alors que Bolt, lui, ne faiblissait pas. Jamais. Le tableau affichait alors 9’’79 contre 9’’80. Le duel de géants avait bien eu lieu. Et les amoureux de la morale sportive ne pourront qu’apprécier le succès de celui qui compte désormais 9 titres mondiaux. Mieux qu’un certain Carl Lewis. Mieux que tout autre sprinteur dans l’histoire. Si certains pensaient que sa domination sur 100m touchait à sa fin, Bolt leur a donc donné rendez-vous à Rio, dans un an, pour les Jeux olympiques.
Pingback: Usain Bolt reste le patron du sprint mondial – Malicom – Toute l’actualité Malienne en direct | Malicom – Actualité du Mali sur Internet