Le gouvernement malien exige le retrait des rebelles d’Anéfis
Le président Ibrahim Boubacar Keïta lui-même s’était impliqué personnellement pour ordonner le retrait de la Plateforme.
Les groupes rebelles de la Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA) ont réoccupé la localité d’Anéfis, vendredi, après le retrait de milices pro-gouvernementales qui les avaient chassés fin août. Une situation qui a provoqué l’ire de Bamako. Dans un communiqué publié samedi 19 septembre le gouvernement malien affirme avoir « appris avec une vive préoccupation que des éléments armés de la CMA ont occupé le 18 septembre 2015 Anefis après le départ de la Plateforme de cette localité ».
Il rappelle que le gouvernement de la République du Mali avait considéré à l’époque, l’occupation d’Anefis par la Plateforme comme une violation de l’Accord pour la paix et la Réconciliation et avait exigé de cette dernière de s’y conformer. Le retrait de la Plateforme avait été demandé sans conditions par le président de la République, Ibrahim Boubacar Keita en personne et par la Médiation internationale.
Le gouvernement malien « qui s’était réjoui du retrait de la Plateforme ne peut aujourd’hui que condamner avec fermeté l’occupation à nouveau d’Anefis par les éléments armés de la CMA, qui constitue une grave violation de l’Accord et est de nature à compromettre les chances de succès de la politique d’apaisement à laquelle demeurent attachés le Gouvernement et l’ensemble de la Médiation internationale ».
Ainsi, les autorités de Bamako « demandent à la CMA de procéder dans les meilleurs délais et sans conditions au retrait de ses éléments armés d’Anefis ». Elles interpellent la mission de l’ONU au Mali (Minusma) sur la nécessité d’assumer toutes ses responsabilités conformément à son mandat de stabilisation de la paix et de protection des populations civiles
Pour les autorités maliennes l’un des moyens essentiels pour la restauration de la paix reste le cantonnement des groupes armés conformément aux dispositions pertinentes de l’Accord pour la Paix et la Réconciliation signé le 15 mai 2015 et parachevé le 20 juin 2015.
Ibrahim CISSE
Burkina-Mali: attaque à la frontièreUn poste de contrôle de police à la frontière entre le Mali et le Burkina Faso a été la cible d’une attaque samedi matin. L’assaillant, arrivé à motocyclette, a ouvert le feu sur un poste de police malien situé non loin de la localité de Koro, avant de prendre la fuite, selon le correspondant de la BBC. Un policer a trouvé la mort, d’après le porte-parole de l’armée. Cette semaine, une attaque similaire a coûté la vie à un soldat malien à Ouenkoro, dans la même zone. Source BBC
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