Coupe du Monde U-17: le Mali veut toucher aux buts
Boubacar Traoré: « Nous sommes venus au Chili pour gagner tous nos matches et remporter le titre. »
Les 26 tirs décochés par le Mali contre la Belgique en ouverture de la Coupe du Monde U-17 de la FIFA, Chili 2015 ont déjà trouvé leur place dans l’histoire. Jamais une équipe n’avait enregistré de telles statistiques dans cette compétition. Mais contre toute attente, la rencontre s’est soldée par le seul et unique nul vierge de cette édition chilienne, au grand dam des Africains.
Les Aiglons comptent bien se rattraper à l’occasion de leur deuxième sortie face à l’Équateur. « Nous pratiquons le même jeu offensif que celui qui nous avait réussi durant les qualifications. En préliminaires, nous avons inscrit beaucoup de buts. C’est ce que nous voulons faire ici aussi », explique Boubacar Traoré à FIFA.com. « Nous sommes venus au Chili pour gagner tous nos matches et remporter le titre. »
L’attaquant a manqué son lot d’occasions face aux Diablotins Rouges, tout comme ses coéquipiers Aly Malle et Sidiki Maiga, qui ont rapidement pris la mesure de la défense belge. Par ses dribbles, son jeu court et ses accélérations sur les ailes, l’équipe entraînée par Baye Bah a régulièrement mis en difficulté son adversaire. Malheureusement, les Maliens ont systématiquement buté sur le gardien Jens Teunckens, quand ils n’ont pas péché par manque de précision. Mais le spectacle offert par les Africains était à ce point réjouissant qu’à la pause, même les spectateurs neutres de l’Estadio Fiscal de Talca avaient pris fait et cause pour cette équipe pleine de panache. « L’accueil des Chiliens était très chaleureux. Ils nous ont mis à l’aise », poursuit Traoré.
L’hommage du vaincu. Côté malien, la déception suscitée par ce nul est oubliée depuis longtemps. Les Aiglons ne sont pas du genre à ruminer. Désormais, tout le groupe est totalement concentré sur le prochain match contre la Tricolor. « Nous avons analysé notre performance contre les Belges et nous essaierons de faire mieux la prochaine fois. L’entraîneur en a tiré les conséquences et il a modifié le programme à l’entraînement », prévient Traoré, qui admire particulièrement Samuel Eto’o pour sa mentalité de vainqueur. L’attaquant sait qu’on ne se procure pas un tel nombre d’occasions par hasard. À force de tenter leur chance, les Maliens finiront bien par marquer.
C’est toutefois là que le bât pourrait blesser : face à la meilleure défense des qualifications sud-américaines, les opportunités risquent de se faire plus rares. « Nous nous concentrons sur notre performance. Si nous jouons comme nous l’avons fait jusque-là, la victoire sera au rendez-vous », annonce Traoré. Ce n’est certainement pas Bob Browaeys qui dira le contraire. À l’issue du nul pour le moins heureux arraché par son équipe, le sélectionneur belge ne tarissait pas d’éloges sur son adversaire du jour. « Le résultat n’est pas juste, il faut le dire franchement. Le Mali était le plus fort. Il a pratiqué un football fantastique et magnifique. Je ne peux que féliciter le sélectionneur, les joueurs et la fédération. Cette équipe a livré un grand match et possède d’énormes ressources sur le plan technique. »
« C’est bien de la part de leur entraîneur de faire preuve d’une telle honnêteté », constate Traoré lorsqu’on lui rapporte ces propos. « Il fait preuve d’un bel esprit sportif. » Les paroles du technicien belge sont certes rafraîchissantes, mais les plus pragmatiques noteront qu’elles ne rapportent pas de points supplémentaires. Pour l’instant, serait-on tenter d ‘ajouter. Car Traoré le sait, à force d’essayer, on finit souvent par y arriver.
FIFA.com
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