La justice malienne sur la piste des complices de l’attaque du Radisson
Les enquêteurs maliens ont mené des perquisitions pour arrêter les complices des auteurs de l’attentat contre l’hôtel Radisson de Bamako.
Appuyés par des experts français et de l’ONU, les enquêteurs maliens ont mené des perquisitions pour débusquer les complices des auteurs de l’attentat contre l’hôtel Radisson de Bamako, perpétré le 20 novembre.
L’enquête se poursuit au Mali. Appuyés par des experts français et de l’ONU, les enquêteurs maliens ont mené des perquisitions pour arrêter les complices des auteurs de l’attentat contre l’hôtel Radisson de Bamako, qui ne sont toujours pas identifiés.
« L’enquête avance », a assuré Boubacar Sidiki Samaké, le procureur chargé de l’enquête. Les assaillants ont « bénéficié de complicités pour venir à l’hôtel » mais aussi « pour commettre le forfait », a-t-il déclaré à la télévision malienne, précisant que les enquêteurs avaient découvert une valise contenant des grenades leur appartenant.
Deux terroristes ou plus ? « Tous les témoins s’accordent pour dire qu’il y avait deux terroristes, pas plus. Je suis catégorique », a-t-il ajouté, alors que certains clients de l’établissement et l’un des deux groupes jihadistes ayant revendiqué l’attentat ont affirmé qu’ils étaient plus nombreux. La télévision publique, l’ORTM, a diffusé des photos de deux hommes noirs, apparemment morts, présentés comme les assaillants tués, avec un numéro d’appel pour des témoignages les concernant. Des spécialistes français en criminologie sont arrivés pour aider à l’identification des corps. La Mission de l’ONU au Mali (Minusma) participe aussi à l’enquête.
Vingt morts dans l’attaque Le Radisson Blu a été attaqué le 20 novembre au matin par des hommes armés qui y ont retenu environ 150 clients et employés. Les forces maliennes, appuyées par des forces spéciales françaises et américaines et des agents la Minusma, sont intervenues et ont exfiltré 133 personnes, selon le ministère de la Sécurité. Vingt personnes ont été tuées dans la prise d’otage, a confirmé lundi le procureur malien.
L’attentat a été revendiqué le jour même par le groupe jihadiste de l’Algérien Mokhtar Belmokhtar, Al-Mourabitoune, « avec la participation » d’Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi). Un porte-parole d’Al-Mourabitoune a laissé entendre dimanche que les deux assaillants étaient maliens, en les identifiant par le nom « al-Ansari » qui désigne dans la terminologie jihadiste des combattants autochtones.
Selon le ministre français de la Défense Jean-Yves Le Drian, Mokhtar Belmokhtar, régulièrement donné pour mort, est toujours vivant. « Il circule », a-t-il affirmé dimanche au sujet du jihadiste algérien réputé séjourner en Libye.
Un groupe jihadiste du centre du Mali, le Front de libération du Macina (FLM), a également revendiqué dimanche l’attentat. Selon lui, il a été exécuté « avec la collaboration d’Ansar Dine », groupe jihadiste de l’ex-chef rebelle touareg malien Iyad Ag Ghaly, par un commando de cinq membres dont « trois sont sortis sains et saufs ».
Avec AFP
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