Plus d’un Français sur deux soutient la mobilisation contre la loi travail
Le 10 mai 2016, sur la place du Capitole, lors de la manifestation contre la Loi Travail. – H. Murail / 20 Minutes
Plus d’un Français sur deux soutient la mobilisation des syndicats contre le projet de loi travail, et près des deux tiers souhaitent que le gouvernement revienne sur le texte, selon un sondage BVA pour Orange et I-télé publié dimanche.
Au total, 54% des personnes interrogées disent « approuver » le mouvement des syndicats (CGT, FO, FSU, Solidaires, Unef, UNL et Fidl) qui appellent à deux nouvelles journées d’action les 17 et 19 mai avec grèves et manifestations. Et ce, malgré l’adoption sans vote du projet de loi travail via le recours à l’article 49-3 la semaine dernière.
A l’inverse, 45% disent ne pas approuver le mouvement, tandis que 1% des sondés ne se prononcent pas. Sans surprise, le clivage est marqué entre les sympathisants de gauche, dont 67% sont favorables à la mobilisation, et les sympathisants de droite (33%).
Mais les soutiens sont moins nombreux chez les sympathisants du parti socialiste (48%) que chez ceux des « partis à la gauche du PS » (Lutte ouvrière, nouveau parti anticapitaliste, parti communiste et parti de gauche), où l’institut recense 97% d’avis positifs.
La majorité des partisans du Front national disent également approuver le mouvement lancé par les syndicats (66%).
Invités à dire s’ils souhaitent que le gouvernement « revienne sur la loi travail » ou au contraire que celle-ci « soit définitivement adoptée », 68% de l’ensemble des sondés sont favorables à la première option, 30% à la seconde.
Plus de 70% des sympathisants de gauche souhaitent que le gouvernement revienne sur le texte, mais seulement 55% des partisans PS, alors qu’ils sont près de 100% chez les sympathisants des partis à la gauche du PS.
Plus de la moitié des sympathisants de droite (55%) veulent également que le gouvernement revienne sur le texte. Une proportion qui grimpe à 85% chez les partisans du FN.
Sondage réalisé en ligne les 12 et 13 mai 2016 auprès d’un échantillon de 1.160 personnes recrutées par téléphone, représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus, selon la méthode des quotas.