Rencontre des ministres des Affaires étrangères en ouverture du sommet Afrique -France à Bamako
Le ministre malien des Affaires étrangères Abdoulaye Diop,
La conférence des ministres des Affaires étrangères s’est tenue vendredi au sommet Afrique-France à Bamako, capitale d’un Mali toujours sous état d’ urgence, en prélude au sommet des chefs d’Etat et de gouvernement samedi.
Une trentaine de chefs d’Etat et de gouvernement, d’Afrique francophone mais aussi notamment anglophone, sont attendus vendredi soir et samedi à Bamako – frappée par un attentat jihadiste à l’hôtel Radisson Blu le 20 novembre 2015 (20 morts, outre deux assaillants tués) – pour ce sommet placé sous le thème du partenariat, de la paix et de l’émergence.
Au terme de la réunion , les chefs de la diplomatie ont adopté « le projet de déclaration de Bamako qui va être soumis pour adoption demain (samedi, NDLR) aux chefs d’Etat et de gouvernement », a indiqué le ministre sénégalais des Affaires étrangères, Mankeur Ndiaye.
« C’est un projet de déclaration qui met l’accent sur les problèmes africains et sur les solutions également africaines qui insiste sur les questions de paix et de sécurité , qui insiste sur le partenariat franco- africain », a-t-il précisé.
Les ministres malien et français des Affaires étrangères, Jean -Marc Ayrault et Abdoulaye Diop, ont souligné la portée symbolique du choix du Mali pour accueillir ce sommet, quatre ans après le lancement, à l’ initiative de Paris , d’une intervention militaire internationale pour chasser les groupes jihadistes qui s’étaient emparés du nord du pays.
« D’abord, il a lieu à Bamako et c’est un acte de confiance (envers le Mali, NDLR) après l’intervention – à la demande des autorités maliennes – de la France pour arrêter l’avancée jihadiste qui risquait de prendre possession de tout le Mali, de déstabiliser toute cette région de l’Afrique », a déclaré M. Ayrault.
Selon son homologue malien, compte tenu de ce passé récent et « après les attaques consécutives des groupes terroristes contre notre pays, que tous ces partenaires étrangers africains acceptent que cette rencontre se tienne ici, c’est un pari important ».
« Les problèmes de sécurité ont été au centre des débats « , a indiqué le Burkinabè Alpha Barry, dont le pays a également été frappé par des attentats jihadistes et des enlèvements.
« La sécurité à nos frontières, parce que les groupes terroristes opèrent dans plusieurs pays. Si nous voulons attirer les investisseurs , si nous voulons aller vers l’émergence , il est nécessaire de travailler à la paix et à la sécurité dans nos pays », a-t-il expliqué.
Outre les questions de sécurité, de démocratie et de développement , ce sommet devrait être marqué par les adieux au continent du président français François Hollande , qui n’a pas prévu d’y retourner avant la fin de son mandat en mai.
M. Hollande a qualifié l’Afrique de « priorité pour la France » dans ses voeux au corps diplomatique jeudi à Paris, « parce que c’est un continent d’ avenir , parce que c’est aussi un continent blessé ».
« C’est un continent qui peut être menacé pour sa sécurité. Il porte donc tous les espoirs du développement, mais il doit être aussi accompagné pour qu’il puisse assurer lui-même sa propre sécurité », a-t-il affirmé.
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