Mali : six soldats tués dans trois attaques revendiquées par Al-Qaïda
Ces trois attaques simultanées par des terroristes qui ont utilisé des « véhicules bourrés d’explosifs » ont également fait vingt blessés.
Nouveau drame au Mali. L’armée malienne a annoncé dimanche la mort de six soldats dans trois attaques simultanées de groupes « terroristes » qui ont utilisé des « véhicules bourrés d’explosifs » contre trois camps militaires dans le centre du Mali. Les assauts ont été revendiqués par un groupe lié à Al-Qaïda.
Ces attaques ont également fait vingt blessés dans les trois camps visés à Sévaré, Bapho et Niono selon l’armée, alors que le groupe terroriste évoque le camp de Ségou, dans le centre du pays, plutôt que celui de Sévaré.
Ces attentats ont été revendiqués par la Katiba du Macina du prédicateur peul Amadou Koufa, dans un message audio parvenu à l’AFP. Cette unité est subordonnée à Iyad Ag Ghaly, chef du Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (GSIM) lié à Al-Qaïda. « Ce dimanche matin, les moudjahidines de la katiba de Macina ont frappé trois camps des Fama (les forces armées maliennes) », selon le message audio en langue bambara.
Le Mali en crise depuis 2012
Plongé depuis 2012 dans une crise sécuritaire profonde que le déploiement de forces étrangères n’a pas permis de régler, le Mali a connu deux coups d’Etat militaire depuis août 2020. Les violences djihadistes, qui sont parties du nord du pays, se sont étendues vers le centre et le sud avant que le conflit ne se complique avec l’apparition de milices communautaires et de bandes criminelles.
Le conflit a fait des milliers de morts, civils et combattants, et le centre du Mali est actuellement un des principaux foyers de la crise sahélienne. Les militaires au pouvoir depuis 2020 se sont rapprochés de Moscou en même temps qu’ils se détournaient de la France, engagée militairement dans le pays contre les jihadistes depuis 2013.