Francophonie : l’échec des Africains
Ex-gouverneure générale du Canada, Michaëlle Jean a été nommée au poste de secrétaire générale de l’OIF.
La Canadienne d’origine haïtienne Michaëlle Jean a été nommée au poste de secrétaire générale de l’Organisation internationale de la francophonie (OIF) lors d’un huis clos des chefs d’Etat dimanche 30 novembre à Dakar. Elle avait en face d’elle pour ce poste tant convoitée Henri Lopès, ancien premier ministre de la République du Congo, Jean-Claude de l’Estrac, natif de l’île Maurice, et Pierre Buyoya, ancien président du Burundi. L’OIF échappe donc à l’Afrique.
Cette ex-gouverneure générale du Canada, âgée de 57 ans, a été désignée par consensus et non à l’issue d’un vote des 53 pays membres de plein droit de l’OIF. Michaëlle Jean est la première femme à accéder à ce poste, au terme d’une campagne active qui visait notamment à convaincre les dirigeants du continent africain, où vit la grande majorité des 274 millions de francophones dans le monde.
Mme Jean succède au Sénégalais Abdou Diouf, qui se retire après trois mandats soit au total 12 ans à la tête de l’instance internationale qui compte 77 pays membres, dont 20 ont le statut d’observateur. Elle occupera son poste de manière effective au 1er janvier 2015.