Les USA veulent renforcer les capacités sécuritaires du Mali
Andrew R. Young chargé d’affaires de l’Ambassade des USA et le Premier ministre Modibo Keïta, le 12/01/2015.
Avec la nouvelle initiative du président Obama, les Etats-Unis veulent offrir une méthode globale destinée à améliorer la gouvernance de six pays africains dont le Mali dans le secteur de la sécurité ainsi que la capacité de faire face aux menaces.
Le Premier ministre Modibo Keïta a reçu ce lundi 12 janvier une importante délégation de la nouvelle initiative d’Obama sur la sécurité, la justice et la gouvernance en Afrique (SGI), un programme d’assistance annoncé en août 2014 à Washington à l’occasion du sommet USA-Afrique. Cette initiative du président américain, Barack Obama cible six pays africains: le Ghana, le Kenya, le Mali, le Niger, le Nigeria et la Tunisie. Il s’agit d’offrir une méthode globale destinée à améliorer la gouvernance dans le secteur de la sécurité ainsi que la capacité de faire face aux menaces. Les Etats-Unis sont en effet engagés aux côtés de leurs partenaires africains pour relever les défis sécuritaires.
Groupes armés. En recevant Andrew R. Young chargé d’affaires de l’Ambassade des États Unis et chef de la délégation de 9 membres, le Premier ministre a indiqué que ses actions viseront trois objectifs: la sécurité et la paix, l’amélioration des conditions de vie des populations et la justice. En abordant la situation sécuritaire du Sahel et du Mali marquée par l’existence de groupes armés alimentés par l’économie criminelle, il a indexé la gouvernance et le développement. Pour lui, ses nouvelles responsabilités vont dans le sens de la recherche de la paix à travers les pourparlers inclusifs qui sont en cours depuis juillet dernier en Algérie. Le Premier ministre a souhaité que l’aide matérielle puisse aussi annexer le domaine du renseignement et que la coopération internationale trouve une formule coalisée et durable de sécurité avec la dimension après conflit. Dans ce cadre, il estime que l’armée doit être reconstruite et que les réalisations doivent suivre pour asseoir le développement et la croissance.
← L’armée malienne en patrouille dans le nord du pays.
Andrew R. Young a essentiellement insisté sur la place du Mali dans la mise en œuvre du programme d’assistance qui comporte la poursuite d’une longue coopération dans le domaine de la sécurité. Il a indiqué que les interventions du programme porteront sur l’appui à la sécurité, la justice et la gouvernance. La coopération transfrontalière n’est pas exclue pour l’atteinte des objectifs.
Menaces multiformes. La SGI devra permettre d’apporter de l’aide en matière de sécurité aux pays africains en commençant par six d’entre eux que sont le Ghana, le Kenya, le Niger, le Nigeria, la Tunisie et le Mali dans un programme de long terme. Ces pays font face ces dernières années à de sérieuses menaces sur leur sécurité. Elles ont pour nom groupes terroristes, tels que Boko Haram, les Shebab, AI-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI), activités illicites, traite des personnes, trafic de la drogue, des armes et d’espèces sauvages, et piraterie, par exemple, voire terroristes dans certains cas. Et enfin, les conflits nationaux et régionaux. Les États redoublent de plus en plus d’efforts pour relever les défis sécuritaires mais les menaces transfrontalières et nationales entravent ces efforts, et les lacunes qui persistent dans la capacité sécuritaire compromettent le règlement des problèmes tant internes qu’externes.
32 milliards de FCFA. Au cours de la première année, 65 millions de dollars soit plus de 32 milliards de FCFA sont alloués à l’initiative. Dans les années suivantes, les États-Unis fourniront un financement additionnel proportionné aux besoins du programme et selon son élargissement à d’autres pays. Les États-Unis et les pays africains participant à l’initiative œuvreront en synergie pour améliorer les capacités des institutions du secteur de la sécurité afin de protéger la population civile et de contrer les défis et les menaces dans un souci d’intégrité et de responsabilité. Pour assurer sa viabilité à long terme, la SGI exigera des engagements financiers pluriannuels de la part des États-Unis ainsi que l’engagement durable des pays partenaires, aux plus hauts niveaux, d’adopter des politiques à l’appui des objectifs convenus.
Source: CCINT Primature