La mission des Nations Unies attaquée à Kidal
Des soldats de la Minusma en opération dans le nord du Mali.
Le nord malien devient de plus en plus un brasier qui n’épargne plus personne. La mission des Nations Unies, l’armée malienne et les populations en subissent chaque jour affres d’une insécurité récurrente.
Samedi 17 janvier, peu avant 7 heures, le camp de la mission des Nations Unies au Mali (Minusma) à Kidal a été la cible d’une attaque groupée. Un premier véhicule suicide a explosé à proximité d’un point de contrôle de la mission situé à environ un kilomètre du camp, causant la mort d’un casque bleu tchadien et blessant un autre. Un second véhicule repéré et essuyant les tirs des casques bleus a explosé à l’une des entrées du camp de la Minusma. Conjointement, le camp de la Minusma était la cible d’au moins 8 tirs de roquettes ou mortiers, dont 2 ont atterri à l’intérieur du camp, causant des dégâts matériels importants. L’attaque s’est terminée à 7 h 15. « Une telle violence visant les forces de maintien de la paix de l’ONU est un crime grave, les auteurs et les responsables devront répondre devant la justice. Ces actes n’affecteront en rien notre détermination à poursuivre la mission que le Conseil de Sécurité nous a confiée », a déclaré le Représentant spécial adjoint, Arnauld Akodjenou.
←Arnauld Akodjenou, le Représentant spécial adjoint de la Minusma
Le vendredi 16 janvier, un violent affrontement a opposé l’armée malienne à des groupes armés à Ténenkou, à l’ouest de Mopti. Les combats auraient fait cinq morts du côté de l’armée malienne et un parmi les assaillants. « Les combats ont occasionne des pertes en vie humaines et des dégâts matériels de part et d’autre. Nos forces ont en plus pris des assaillants qui sont entre les mains du détachement prévôtal de la gendarmerie nationale », s’est contenter de dire le ministre de la défense, Tiéman Hubert Coulibaly, sans tirer aucun bilan.
Le 5 janvier les mêmes armés avaient attaqué les positions de l’armée malienne à Nampala, dans la même zone, tuant plusieurs militaires et s’emparant de matériels de guerre. Deux jours auparavant, ils avaient brûlé des bâtiments publics dans la localité de Dioura. Jusqu’ou va s’arrêter cette violence qui continue à embraser le nord et le centre du Mali ? Qui sont les auteurs ? Et quelles sont les chances d’aboutir à un accord de paix global et définitif dans un tel contexte ? Autant de questions qui préoccupent aujourd’hui les populations.