Les leaders de la société civile malienne en France
Le président du Haut conseil islamique du Mali Mahmoud Dicko (à droite) et l’archevêque de Bamako Jean Zerbo (au centre) .
Rencontrer des officiels et des religieux pour leur demander de contribuer au retour de la paix dans le nord du Mali, tel est l’objectif de la délégation de la société civile malienne son périple européen ce lundi.
Une forte délégation de la société civile malienne composée notamment de chefs religieux musulmans, catholiques, protestants et de leaders syndicaux et associatifs est arrivée ce lundi 26 janvier à Paris. Parmi la délégation, le président du Haut conseil islamique du Mali Mahmoud Dicko, l’archevêque de Bamako Jean Zerbo et bien d’autres personnalités comme le grand prêcheur musulman Chérif Ousmane Madani Haidara. Ces leaders qui vont sillonner l’Europe entendent rencontrer les chefs religieux et les personnalités de chaque pays visité pour leur demander de contribuer au retour de la paix au Mali.
« Ce que nous allons demander, c’est un appui pour le Mali pour que nous puissions vraiment sortir de cette situation. Bien sûr qu’il faut le dialogue. La situation, aujourd’hui, se dégrade tous les jours et il ne faut pas entretenir cette crise qui n’a que trop duré », a expliqué sur les ondes de RFI Mahmoud Dicko, le président du Haut conseil islamique du Mali. Des rencontres sont également prévues avec les ressortissants pour leurs expliquer la situation qui prévaut dans le nord du Mali et l’état des négociations de paix d’Alger qui doivent reprendre début février.
Le nord du Mali est depuis quelques mois en proie à la recrudescence de la violence de la part de groupes armés qui occupent la zone. Le 25 janvier, une patrouille de l’armée malienne qui à causé la mort de plusieurs personnes dont le commandant de la brigade de gendarmerie de Goundam, le Major Moulaye Ould Tami. Cinq jours auparavant ce sont les casques bleus de la mission des Nations Unies au Mali (Minusma) qui sont attaqués à armes lourdes par des assaillants identifiés comme les combattants du Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA).
Cette escalade de la violence intervient après la fin de l’opération Serval (janvier 213-juillet 2014) conduite par la France qui avait décimé les terroristes et autres narcotrafiquants. L’opération Barkhane qui a pris le relais avec moins de moyens n’arrive pas à contenir la montée des groupes armés qui gagne chaque jour du terrain et plongeant le nord du Mali dans un cycle de violence qui menace actuellement l’aboutissement des pourparlers de paix d’Alger. L’objectif de la délégation des leaders de la société civile malienne est de convaincre les voix qui comptent en Europe pour appuyer le Mali dans sa recherche de la paix.
Ibrahim CISSE