Nord-Mali : la Minusma veut geler les positions des groupes armés
Mongi Hamdi, représentant spécial du secrétaire général l’ONU pour le Mali.
Pour éviter l’embrasement du septentrion malien et compromettre toute tentative de paix, la Mission multidimensionnelle intégré des Nations Unies pour la stabilisation au Mali (Minusma) veut geler les positions des groupes armés.
Après sa tentative malheureuse avec l’ «Accord pour l’établissement d’une zone de sécurité temporaire » dans la localité de Tabankort signé exclusivement avec le MNLA, groupe rebelle touareg, la mission de l’ONU au Mali veut reprendre la main. En prélude à la relance des pourparlers d’Alger, le représentant spécial du secrétaire général l’ONU Mongi Hamdi, a convié les représentants du gouvernement malien et des mouvements armés à une réunion extraordinaire du Comité de Suivi et d’Evaluation (CSE) de l’Accord Préliminaire de Ouagadougou du 18 juin 2013 qui se tiendra à Alger les 5 et 6 février 2015. « L’objectif de cette réunion extraordinaire du CSE sera de geler les positions des mouvements armés dans les régions du Nord, de consolider les accords de cessez-le-feu du 23 mai 2014, et surtout de créer les conditions favorables à la reprise des pourparlers inter-maliens d’Alger », indique un communiqué de la Minusma.
Face aux violations répétées des accords de cessez-le-feu et à une situation sécuritaire préoccupante dans la région de Tabankort, la mission onusienne se dit déterminée, aux côté des parties engagées, et de façon impartiale, à voir les prochaines discussions aboutir à une paix durable et définitive pour le règlement durable de la crise qui secoue le nord du Mali. L’ouverture des prochaines négociations de paix entre l’Etat malien et les groupes armés est prévue pour le 8 février.
En attendant comme le décrit Soumaïala Cissé, chef de file de l’opposition : « au cours de ce mois de janvier 2015, le peuple malien a assisté avec consternation et impuissance à la montée fulgurante des attaques jihadistes et terroristes au nord et au centre du pays : Kidal, Gao, Menaka, Ansongo, Nampala, Djoura, Dogo et Tenekou. L’inadmissible tentative d’assassinant du général Ould Meydou vient confirmer la gravité de l’insécurité qui angoisse le quotidien des Bamakois. Le ras-le-bol des populations a atteint un seuil intolérable. Les récents événements de Gao en constituent une parfaite illustration ».
Ahmadou DIALLO