Les repères du partenariat économique Afrique-France
Les ministres français Laurent Fabius, Michel Sapin et Emmanuel Macron, le 6 février 2015 à Bercy.
Des chefs d’entreprises africains et français se sont réunis à Bercy (Paris) pour définir les nouveaux modèles de coopération internationale entre la France et l’Afrique.
Le Forum franco-africain « Pour une croissance partagée » s’est tenu le 6 février à Bercy. Co-organisé par le Medef international, il s’inscrivait dans la continuité de la Conférence économique pour un nouveau partenariat entre l’Afrique et la France du 4 décembre 1013. Ce forum qui a réuni trois chefs d’Etats africains (Alassane Dramane Ouattara de la Côte d’Ivoire, Ali Bongo du Gabon et Macky Sall du Sénégal), une cinquantaine de ministres et surtout près de 500 entreprises françaises et africaines.
Autour de Laurent Fabius, ministre des Affaires étrangères et du Développement international, Michel Sapin, ministre des Finances et des Comptes publics, Emmanuel Macron, ministre de l’Économie, de l’Industrie et du Numérique, d’Annick Girardin, secrétaire d’État au Développement et à la Francophonie et d’Axelle Lemaire, secrétaire d’État au Numérique, les participants ont échangé sur des thématiques aussi décisives que les jeunes au cœur de la croissance, l’innovation au service d’une croissance inclusive et durable ou les solutions pour un développement urbain performant.
Le forum a permis d’échanger sur les nouveaux jalons du partenariat économique entre l’Afrique et la France. Ainsi, l’Agence française de développement (AFD) entend investir 20 milliards d’euros sur les cinq prochaines années en Afrique. De même que la France veut consacrer à l’Afrique 70% son dispositif financier et administratif « Reserve Pays Emergents » qui a permis d’amener le train à grande vitesse au Maroc, le métro au Caire, et un barrage dans la région de Nairobi… Soit l’équivalent de 240 millions d’euros.
Pour améliorer les échanges avec l’Afrique, la France accorde désormais 300 000 visas de circulation par an aux entrepreneurs et chercheurs africains, une progression de 60% par rapport à 2012. En même temps le nombre d’étudiants africains accueillis dans les écoles françaises est passé à 110 000 par an.
Le président François Hollande n’a pas manqué de parler du Mali en rappelant qu’il n’y a pas de développement ou de croissance sans la sécurité. «Si je me suis engagé, comme je l’ai fait pour le Sahel, en faisant intervenir la France au Mali, c’est que j’avais conscience que les risques étaient, pour le Mali de perdre son intégrité territoriale et, pour l’ensemble de l’Afrique de l’Ouest, d’être menacée dans sa souveraineté, dans sa liberté », a déclaré François Hollande.
En marge du forum, le ministre malien de l’Economie et des finances, Mamadou Igor Diarra, a été reçu par Michel Sapin. Les entretiens ont porté sur la coopération entre le Mali et la France notamment sur les projets de l’Agence Française de Développement (AFD), les préparatifs du sommet de la zone franc qui se tiendra à Bamako en avril prochain et celui de la France-Afrique. Les deux parties se sont engagées à dégager une synergie d’action pour la réussite de ces évènements. Afin de relever les défis d’une stabilité pour un développement durable, le ministre Mamadou Igor Diarra a déclaré : «nous attendons encore beaucoup de nous mêmes, de nos partenaires et surtout de la France».
Ahmadou DIALLO