Le gouvernement malien et les groupes armés du nord signent un accord
Bilal Ag Chérif entre Ramtane Lamamra, chef de file de la médiation (à gauche) et Mongi Hamdi, chef de la Minusma.
Le cinquième round des négociations entre le gouvernement malien et les groupes armés du nord du pays débuté lundi à Alger sera-t-il le dernier ? Tout porte à le croire car les parties ont posé hier les jalons pour aboutir à un accord de paix.
Ce n’est pas encore l’accord d’Alger, mais c’est un prélude à la sortie de crise dans le septentrion malien. Le gouvernement et les groupes armés (rebelles et loyalistes) du nord du Mali ont signé jeudi 19 février à Alger une déclaration prévoyant la cessation immédiate de toutes formes de violence. Les deux parties ont convenu d’ «observer une cessation immédiate de toutes formes de violences, et s’abstenir de tout acte ou propos provocateurs ». Les signataires affirment « rapidement mettre en œuvre, avec l’appui de la Minusma et en étroite coopération avec elle, toutes les mesures » pour l’application du cessez-le-feu du 23 mai 2014 et de la déclaration de cessation des hostilités du 24 juillet 2014. Ils entendent « poursuivre la mise en œuvre des mesures de confiance, notamment la libération des personnes détenus».
La déclaration a été signée par Abdoulaye Diop, ministre malien des affaires étrangères. Bilal Ag Chérif a apposé sa signature au nom de la Coordination des mouvements de l’Azawad qui regroupe le Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA), le Haut conseil pour l’unité de l’Azawad (HCUA), le Mouvement arabe de l’Azawad-dissident (MAA-dissident). Me Harouna Toureh a représenté les mouvements de la Plateforme du 14 juin 2014 qui regroupe la Coordination pour le peuple de l’Azawad (CPA), le Mouvement arabe de l’Azawad (MAA-loyaliste)et la Coordination des Mouvements et fronts patriotiques de résistance (CM-FPR). Le Groupe d’autodéfense Touareg Imghad et alliés(GATIA) est affilié à cette plateforme.
La « déclaration des parties au processus d’Alger » a été paraphée également par le ministre algérien des Affaires étrangères Ramtane Lamamra dont le pays est le chef de file de la médiation internationale sur la crise au Mali et par Mongi Hamdi chef de la mission de l’ONU au Mali (Minusma). Selon M. Lamamra, la signature de ce document vise à créer sur le terrain un climat et un état d’esprit propres à favoriser le progrès des négociations afin d’aboutir à un accord de paix global.
Ibrahim CISSE