L’attentat de Bamako revendiqué par le groupe de Belmokhtar
Le bar-restaurant « La Terrasse » de Bamako où s’est déroulé la fusillade dans la nuit de vendredi à samedi.
Le groupe jihadiste Al-Mourabitoune de l’Algérien Mokhtar Belmokhtar a revendiqué l’attentat qui a fait cinq morts à Bamako, dans un enregistrement audio diffusé par l’agence privée mauritanienne Al-Akhbar.
Le groupe de Belmokhtar revendique l’attentat de Bamako, dans un enregistrement diffusé par l’agence mauritanienne Al-Akhbar. L’attaque a fait cinq morts au Mali, dont un Français, un Belge et trois Maliens. L’attentat a été perpétré dans un restaurant de Bamako, dans la nuit de vendredi à samedi. Depuis, deux suspects ont été arrêtés. Les deux assaillants présumés, dont ni l’identité ni la nationalité n’ont été précisées, « sont en train d’être interrogés », et commenceraient à fournir aux enquêteurs des informations « intéressantes».
←Fabien Guyomard, le Français tué lors de la fusillade, avait 30 ans.
«Nous revendiquons la dernière opération de Bamako menée par les vaillants combattants d’Al-Mourabitoune pour venger notre prophète de l’Occident mécréant qui l’a insulté et moqué, et notre frère Ahmed Tilemsi» tué par l’armée française en décembre, affirme un porte-parole sur cet enregistrement diffusé samedi 7 mars vers 22 H 24 par Al-Akhbar, qui publie régulièrement des communiqués de la mouvance Al-Qaïda sans jamais être démentie. Créé en 2012 par Mokhtar Belmokhtar, ce groupe s’est fait connaître avec l’attaque du site gazier d’In Amenas (Algérie) en janvier 2013. Al-Mourabitoune est un groupe jihadiste sahélien actif dans les régions Nord du Mali, du Niger et en Algérie.
L’attentat a également fait neuf blessés, dont trois Suisses, parmi lesquels une femme très grièvement touchée. Le parquet de Paris a ouvert samedi une enquête après l’attentat qui a tué cinq personnes, dont un Français, dans un restaurant du centre de Bamako. Une enquête de ce type est automatique quand un Français est victime d’un crime à l’étranger. Elle a été ouverte pour assassinat en lien avec une entreprise terroriste et association de malfaiteurs terroristes. Elle a été confiée à la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI) et la sous-direction antiterroriste de la police judiciaire (Sdat).
Deux poseurs de bombes présumés ont été lynchés à mort et brûlés ce samedi par la foule à Gao, principale ville du nord du Mali.«Les deux jeunes avaient posé des bombes non loin de la police fluviale de Gao. Ils voulaient les actionner à distance, quand ils ont été surpris par des habitants de Gao qui les ont brûlés», a déclaré une source de sécurité à Gao.Une source de l’ONU à Gao a confirmé l’information, affirmant que «personne n’a pu intervenir» face à la colère de la foule.
Avec AFP