L’ONU demande aux rebelles touaregs de signer l’accord de paix
Le chef de la diplomatie algérienne, Ramtane Lamamra et le leader du MNLA, Bilal Ag Acherif à Alger le 1er mars 2015.
Le Conseil de sécurité de l’ONU a demandé, vendredi, aux rebelles touaregs de signer, sans délai, l’accord de paix d’Alger avec le gouvernement malien.
Dans une déclaration adoptée par consensus, les 15 pays membres «exhortent les groupes armés de la Coordination à parapher le projet d’accord et demandent à tous les acteurs qui ont de l’influence sur les parties prenantes au Mali de l’utiliser dans ce sens». Les 15 pays «expriment leur intention de continuer à suivre de près les développements à cet égard».
Le Conseil considère que «cet accord est équilibré et complet» et demande à tous les protagonistes de «saisir cette occasion historique» de résoudre la crise en signant l’accord et en s’engageant à «l’appliquer de manière complète, sincère et effective». Les négociations de paix sur le Mali, engagées en juillet à Alger, se sont soldées, le 1er mars, par un accord inachevé, paraphé par le gouvernement malien, mais pas par les rebelles du Nord, qui ont réclamé un «délai raisonnable» pour consulter leur base.
Le ministre des Affaires étrangères malien avait demandé, jeudi au Conseil de sécurité, d’accentuer la pression sur les rebelles pour qu’ils acceptent l’accord. «Les Maliens sont prêts pour la paix. Ils sont fatigués de la guerre. Ils veulent tourner cette page sombre de l’histoire de notre nation, une et indivisible», avait affirmé Abdoulaye Diop, en demandant au Conseil d’adopter des sanctions si nécessaire.
L’Algérie, qui mène la médiation, a prévu une nouvelle échéance le 15 avril, lors de laquelle les rebelles doivent parapher l’accord de paix, avec une signature officielle entre les deux parties devant suivre peu après. M. Diop s’est montré prudent sur cette échéance et a dit attendre un signe de la part des rebelles. Ce signe ne tardera pas à venir sous la forme d’un communiqué cinglant expliquant que la Coordination des Mouvements de l’Azawad, « ne pourra pas parapher l’Accord pour la paix et la réconciliation au Mali dans son état actuel et à la date indiquée ».
Avec AFP