Processus de paix : entre optimisme et attaques terroristes
Le représentant spécial du secrétaire général de l’ONU et Chef de la Minusma, Mongi Hamdi.
Le représentant spécial du secrétaire général de l’ONU et Chef de la Minusma, Mongi Hamdi a été reçu le 22 avril en audience à Koulouba par président Ibrahim Boubacar Keita. M. Hamdi a tenu à assurer le président malien du soutien total de la Minusma pour les efforts qu’il a entrepris pour aller de l’avant et signer l’accord de paix et de réconciliation au Mali. « Nous souhaitions que l’accord de paix et de réconciliation au Mali soit fiable et inclusif, et à ce titre, nous continuons à entreprendre des efforts afin d’assurer la pleine adhésion de toutes les parties prenantes à l’accord et à ses objectifs », a-t-il précisé.
«Nous gardons l’espoir et la conviction que le processus d’Alger sera couronné de succès par la signature de l’Accord le 15 mai prochain par toutes les parties prenantes maliennes, parce qu’il n’y a pas d’autre choix que de s’inscrire dans la logique de paix, » a déclaré M. Hamdi après sa rencontre, reconnaissant que la signature d’un accord n’est que la première étape d’un long chemin vers la paix, la sécurité, la réconciliation et le développement que suppose la poursuite du dialogue.
Mongi Hamdi a reçu le 23 avril à Bamako la délégation de l’Alliance populaire pour la paix et l’unité nationale(Alppuna) au quartier général de la mission. Conduite par le maire de Salam, Mohamed Taher Ould El Hadj, elle a eu l’opportunité d’exposer les préoccupations sécuritaires des populations de Tombouctou qui vont du petit banditisme au crime organisé.
Des criminels qui ont frappé une fois de plus le mercredi 22 avril à Dogo, cercle de Youwarou, où le chef de village a été froidement assassiné par des individus non encore identifiés. « La fréquence de ces crimes barbares et injustifiés devenus le seul moyen d’affirmation des groupes terroristes dans diverses localités du pays, appelle à plus d’engament et de vigilance », indique un communiqué du gouvernement malien qui appelle à une synergie d’actions entre l’armée, la Minusma et l’opération Barkhane « afin de traquer et traduire devant les tribunaux les auteurs des crimes ».
Pour le gouvernement du Mali au moment même où tout le monde est mobilisé pour la réussite du processus de paix, « de tels crimes deviennent incompréhensibles, inacceptables et intolérables ».
A. DIALLO