Nord-Mali : les rebelles s’attaquent à l’armée malienne
Non contents d’être chassés de Menaka par le GATIA, les rebelles s’attaquent à l’armée malienne.
Le ministre malien de la Défense, Tiéman Hubert Coulibaly, dans un comuniqué publié mercredi 29 avril informe que « le MNLA, le HCUA et leurs alliés terroristes, après avoir assassiné ce matin le chef peloton de Goundam, son adjoint et une innocente fillette, viennent de s’attaquer cet après-midi, à visage découvert, aux forces du Mali régulièrement stationnées à Léré ».
Selon lui, ces crimes font suite à d’autres commis contre de paisibles citoyens dans diverses localités du pays. « Dans leur dessein inavoué, mais certes l’intention délibérée de faire péricliter le processus de paix en cours, le MNLA et ses alliés n’en sont pas à leur premier cas de violation des accords de cessez-le-feu », a-t-il ajouté.
Le Secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-Moon s’est dit « profondément préoccupé par les graves violations du cessez-le-feu qui ont eu lieu au Mali ces derniers jours, à un moment critique dans le processus de paix et alors que des efforts sont en cours pour amener toutes les partie maliennes à signer un projet d’accord de paix ».
En effet l’escalade de la violence a commencé le 27 avril, quand des éléments du Groupe d’auto-défense touareg imghad et alliés (GATIA) et du Mouvement arabe de l’Azawad – Plateforme (MAA-Plateforme) ont chassé de la ville de Ménaka (région de Gao) les combattants du Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA). En représailles le 29 avril, des éléments de la Coordination des Mouvements de l’Azawad (CMA) ont attaqué des baraquements de la Garde nationale à Goundam (région de Tombouctou) tuant deux Gardes nationaux et un enfant.
Des incidents qui surviennent à l’approche de la signature de l’accord de paix prévu le 15 mai à Bamako. Une réelle menace pèse sur le processus de paix. C’est pourquoi le secrétaire général de l’ONU exhorte les parties à respecter leurs obligations conformément à l’accord de cessez-le-feu du 23 mai 2014 et aux déclarations de cessation des hostilités du 24 juillet 2014 et 19 février 2015.
Même constat pour l’équipe de la médiation internationale qui « appelle à la cessation immédiate de tout acte d’hostilité, de harcèlement et de violence et à l’arrêt de tout acte ou propos provocateurs pouvant nuire au renforcement de la confiance entre les parties ».
I.CISSE