Trois soldats maliens tués près de Tombouctou
Des soldats de l’armée malienne.
Trois militaires maliens ont péri lundi 18 mai dans le nord de leur pays dans une attaque des rebelles de la Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA, à dominante touareg), trois jours après la signature d’un accord de paix encore loin d’avoir abouti. Les trois militaires maliens ont péri dans une attaque lancée tôt ce matin à Bambara Maoudé, à 100 kilomètres au sud de Tombouctou, dans le nord-ouest du pays, alors qu’ils dormaient, a affirmé un officier malien sous le couvert de l’anonymat.
De source militaire onusienne, on indiquait que trois soldats gouvernementaux avaient été tués et qu’un autre avait été blessé. Mohamed el Maouloud Ramadane, personnalité de la faction MAA (Mouvement arabe de l’Azawad) qui fait partie de la Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA), a revendiqué cette attaque, qui visait des soldats récemment déployés dans la zone ainsi que des gendarmes. Les hommes du MAA, a-t-il dit, ont tué au moins dix membres des forces de sécurité maliennes.
Confirmant les faits, une source militaire africaine de la Minusma (la mission de l’ONU au Mali) a dénoncé « une grave violation du cessez-le-feu qui met en danger la paix ». Cette attaque intervient en effet trois jours après la signature d’un accord de paix par le gouvernement et la médiation internationale, mais sans la CMA. « Il n’y a pas eu d’affrontements. C’est une attaque surprise, et les assaillants venaient très probablement de la localité de Ber », a indiqué la source militaire africaine.
L’accord, signé vendredi par le gouvernement et la médiation internationale, mais pas pour le moment par la rébellion, vise à instaurer une paix durable dans le nord du Mali, qui a connu une série de révoltes touareg depuis les premières années d’indépendance du pays, en 1960.
En 2012, cette vaste région désertique, au carrefour du Sahel, avait été transformée en sanctuaire et en base d’opérations jihadistes, jusqu’au lancement de l’opération militaire française « Serval » en janvier 2013.
Avec AFP et Reuters