Le Mali renégocie l’accord de Bamako à Alger
Le chef de la délégation de la CMA, Bilal Ag Acherif reçu par le chef de file de la Médiation Ramtane Lamamra à Alger.
Une délégation malienne, conduite par le ministre des Affaires étrangères, Abdoulaye Diop, ainsi que des représentants des mouvements armés du nord du Mali sont de nouveau à Alger, depuis le 30 mai.
Selon le ministre malien des Affaires Etrangères, les négociations porteront sur le parachèvement de l’accord de paix et de réconciliation, signé par une partie des groupes rebelles le 15 mai à Bamako. On se rappelle que trois des cinq membres de la Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA), dont le MNLA, avaient refusé d’apposer leur signature.
« Dans la capitale algérienne, la délégation gouvernementale,… prendra part aux consultations initiées par la Médiation Internationale et destinées à identifier les actions à engager, suite à l’entrée en vigueur, depuis le Samedi 16 Mai 2015 à minuit, de l’Accord pour la Paix et la Réconciliation au Mali signé le 15 Mai 2015 à Bamako », indique M. Diop dans un communiqué.
Pourtant, la Médiation a rappelé dans sa déclaration les trois objectifs de la réunion dont « la mise en place des conditions du parachèvement du processus de signature de l’Accord dans les plus brefs délais et la clarification de la méthodologie et des modalités de mise en œuvre de l’Accord ». Une façon de dire que les négociations vont reprendre à Alger pour tenir compte des désidératas des groupes rebelles qui ont refusé de signer l’accord de Bamako.
Une humiliation de plus pour le gouvernement malien. Meme si, le chef de la diplomatie malienne, Abdoulaye Diop a estimé que » l’accord signé à Bamako offre tous les outils nécessaires pour résoudre durablement la situation sécuritaire sur le terrain’’.
Le texte signé en mai dans la capitale malienne prévoit la création d’assemblées régionales élues au suffrage universel direct et dotées de pouvoirs importants. Mais comme le souhaitait Bamako, l’accord ne reconnaît ni autonomie ni fédéralisme pour l’« Azawad », nom par lequel les rebelles désignent les troisrégions du nord du Mali (Tombouctou, Gao, Kidal).
Le chef de la délégation de la CMA, Bilal Ag Acherif s’est montré optimiste, en déclarant que »les efforts et les discussions en cours seront couronnés de succès’’. La CMA avait réclamé une série d’amendements, dont la « reconnaissance officielle de l’Azawad comme une entité géographique, politique et juridique ». Mais aussi une série de revendications jugées complètement inacceptables pour les négociateurs maliens. L’on se demande pourquoi le gouvernement malien a-t-il accepté d’aller à Alger pour rouvrir les négociations? D’autant plus que la CMA a déjà clairement dit ce sur quoi elle veut renégocier.
O. TOURE
Le gouvernement Malien et le chef de la délégation de la CMA ne devraient plus accepter d’aller à Alger pour renégocier un nouvel accord de paix avec la CMA tout a été clair le 15 Mai 2015 de tant plus que l’Autonomie et l’Intégrité Territorial du Mali ne sont pas à négocier donc la renégociation se fera sur quoi?