Adema France : un nouveau bureau sur fond de contestations
Badara Kane, secrétaire général de la section France du parti AdemaPASJ, et ses partisans le mardi 11 mars 2015 .
Le parti de l’Abeille (emblème de l’Adema) est plus que jamais divisé sur les bords de la Seine. Le renouvellement de la section a mis le feu aux poudres.
Après l’échec du samedi dernier, la conférence de la section France du parti AdemaPASJ s’est finalement tenue – le mardi 11 mars 2015 à la Bourse de travail de Paris au 3 rue du château d’eau dans le 10ème arrondissement – avec seulement une partie des militants. Sur 58 comités validés, 30 comités étaient présents. Et sans la présence des superviseurs venus de Bamako : le député Ahamada Sougouna, 4 ème vice président de l’Assemblée nationale était déjà rentré au bercail pendant que Sanou Sow était, semble-t-il, retenu à Rennes pour un problème administratif.
Nimetigna Dembelé, l’un des candidats au poste de secrétaire général et ses partisans ont boudé la conférence. Cependant, la réunion qui a commencé à 18h30 par la vérification des mandats, s’est terminée à 22h00 par l’élection d’un nouveau bureau de 47 avec a sa tête Badara Kane. Entre temps, le secrétaire général sortant a présenté son rapport d’activité et le bilan financier du parti dans l’Hexagone. Ce qui n’avait pas été possible le samedi 7 mars dernier où les deux clans rivaux qui veulent prendre le contrôle du parti ne se sont fait aucune concession.
Le conflit était parti de l’enregistrement des comités habilités à voter. Malgré les tentatives de conciliation, la tendance dirigée par Badara Kane et soutenu par le doyen Bassy Keïta n’a pas pu s’accorder avec Nimetigna Dembelé du clan de Diadié Soumaré et Hamedy Diarra, par ailleurs président du Haut Conseil des Maliens de France (HCMF). Ceux-ci contestent le bureau mis en place et affûtent leurs stratégies.
Mais pour Badara Kane : « c’est Bamako qui va trancher ». Car il assure avoir transmis tous les rapports aux instances supérieures du parti de l’Abeille pour qu’elles se fassent une opinion de la situation. Ex-parti au pouvoir (1992-2002) et encore force majeure sur la scène politique malienne (son candidat est arrivé 3ème lors de la présidentielle de 2013) l’Adema reste un parti miné par la lutte des clans.
I.D