Ali Ag Wadossene tué par les forces spéciales françaises au Mali
Mohamed Ali Ag Wadossene, un islamiste extrémiste, a été tué par les forces spéciales françaises dimanche 5 juillet 2015.
Ag Wadossene était l’un des responsables d’al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi). Il avait participé au kidnapping des Français Philippe Verdon et Serge Lazarevic dans le nord du Mali en 2011.
Mohamed Ali Ag Wadossene, un islamiste extrémiste, a été tué par les forces spéciales françaises dimanche matin dans les montagnes de Tigharghar, région du nord du Mali. Au cours de cette opération, deux militaires français ont été blessés (leur pronostic vital n’est pas engagé et ils seront « très prochainement » évacués vers la France) et deux autres terroristes ont été capturés, a indiqué dans un communiqué le porte-parole de l’état-major, le colonel Gilles Jaron. Ag Wadossene était l’un des responsables d’al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) et il aurait participé au kidnapping des Français Philippe Verdon et Serge Lazarevic dans le nord du Mali en 2011. Ag Wadossene avait été capturé puis relâché en décembre 2014, avec plusieurs autres jihadistes, en échange de la libération de Serge Lazarevic .
L’opération menée dimanche « déstabilise la chaîne de commandement d’une katiba d’AQMI » et porte à nouveau un « coup dur aux groupes armés terroristes au Sahel », estime l’armée française. Cette dernière est intervenue au Mali en janvier 2013 pour chasser des groupes jihadistes armés qui menaçaient la capitale Bamako. Deux ans et demi après, elle reste présente dans le pays via son opération antiterroriste Barkhane qui mobilise plus de 3.000 hommes dans la région sahélo-saharienne engagés dans la traque des jihadistes.
En mai, l’armée française a annoncé avoir tué quatre « terroristes » dont deux des principaux chefs d’Al Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) et d’Ansar Dine, dans le nord du Mali. Parmi eux figure Amada Ag Hama, dit « Abdelkrim le Touareg », lié à l’enlèvement et au meurtre de deux journalistes français de RFI, Ghislaine Dupont et Claude Verlon, à Kidal, en 2013. En décembre dernier, un dirigeant du groupe jihadiste al Mourabitoun, Ahmed el Tilemsi, avait également été tué par les forces françaises lors d’une opération dans la région de Gao, dans le nord du Mali.
Le chef du groupe jihadiste Al Mourabitoune, Mokhtar Belmokhtar, cerveau de l’attaque du site d’In Amenas en Algérie en janvier 2013, est quant à lui considéré comme le jihadiste le plus recherché à l’heure actuelle dans le Sahel. Les informations faisant état de sa mort dans une frappe de drone américain en Libye ont été démenties par Aqmi mi-juin.