Aqmi décapite un Malien accusé de travailler pour la France
Un soldat français de l’opération Barkhane sur une base française près de Gao, au nord du Mali.
Soupçonnant un civil malien de travailler pour les forces françaises au Mali, Aqmi a tué l’homme par balle puis l’a décapité.
Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) a tué par balle puis décapité jeudi un civil malien qu’elle accusait de travailler pour les forces françaises au Mali, ont rapporté des sources sécuritaires ce dimanche 22 mars.
« Un civil malien accusé de collaborer avec les forces françaises de l’opération Barkhane a été tué par balle et décapité par Aqmi cette semaine », a déclaré une source militaire africaine au sein de la Minusma, la force de l’ONU au Mali.
En plein milieu d’un marché. Les faits se sont produits « en public lors de la foire de la localité de Tichift », une des principales villes du nord du Mali, a indiqué la même source. « À Tichift (…) les combattants d’Aqmi ont fait venir en plein marché un homme, Mohamed Mahmoud Ag Oumar. Il était accusé de travailler pour les forces françaises. Il a été exécuté et décapité », a affirmé une source sécuritaire régionale.
Elle a ajouté que les combattants d’Aqmi ont, sur les mêmes lieux, distribué un communiqué pour « mettre en garde » les autres « informateurs » des forces françaises. Dans ce communiqué, l’organisation jihadiste menace d’« appliquer le même (traitement) à tous les autres traîtres qui travaillent contre l’islam pour le compte des forces étrangères dans le (…) nord du Mali », a indiqué la même source.
Le nord du Mali est tombé au printemps 2012 sous la coupe de groupes jihadistes liés à Al-Qaïda, dont Aqmi. Ils ont été en grande partie chassés par l’opération Serval, lancée à l’initiative de la France en janvier 2013, à laquelle a succédé en août 2014 l’opération Barkhane, dont le rayon d’action s’étend à l’ensemble de la zone sahélo-saharienne. Mais des zones entières du nord du Mali échappent encore au contrôle du pouvoir central.
AFP