Bamako prépare la réunion du 22 octobre à Paris
Le ministre de l’économie et des finances du Mali, Mamadou Igor Diarra (g) à Paris le 9 juin 2015.
Le Premier ministre chef du gouvernement a inauguré ce lundi 12 octobre au CICB les travaux de la réunion préparatoire à la Conférence internationale pour la relance économique et le développement du Mali prévue 22 octobre à Paris en France.
Ont pris part à cette importante réunion pour le processus de paix, plusieurs membres du Gouvernement, des élus, les partenaires techniques et financiers, la Minusma et l’ensemble des acteurs impliqués dans l’accompagnement de la sortie de crise et de soutien aux actions humanitaires, de relance de l’économie et du développement.
Dans son intervention l’ambassadeur de France, Gilles Huberson, chef de file des partenaires techniques et financiers, a essentiellement indiqué que la présente réunion est une étape importante pour l’instauration de la paix et le développement du Mali. Il a également évoqué la nécessité de fournir des efforts conjugués pour la mise en œuvre correcte de l’accord signé le 15 mai et le 20 juin dernier à Bamako. Il a notamment cité comme défis majeurs : la décentralisation, la gouvernance, les aspects liés à l’environnement et les questions de justice.
Quant au Représentant de l’ambassadeur d’Algérie, M. Bouassila Idriss occupant le siège du président du comité de suivi de l’accord (CSA), il a insisté sur l’implication des populations et des communautés à la base dans le processus de mise en œuvre des points de l’accord y compris les questions économiques et de développement. Il s’est dit convaincu que le Mali pourra avancer et sortir de la crise à l’instar des grandes nations.
Le président du Comité d’aide au développement de l’OCDE, Erik Solheim a confirmé la disponibilité de son organisation à accompagner le Mali dans le cadre de la mobilisation des ressources et des partenaires pour soutenir les importants programmes de développement retenus.
En effet, la mission de l’Organisation de Coopération et de Développement Économiques (OCDE) est de promouvoir les politiques qui amélioreront le bien-être économique et social partout dans le monde. En plus, l’OCDE offre aux Gouvernements un forum où ils peuvent conjuguer leurs efforts, partager leurs expériences et chercher des solutions à des problèmes communs. L’organisation travaille avec les gouvernements afin de comprendre quel est le moteur du changement économique, social et environnemental. Elle mesure enfin la productivité et les flux mondiaux d’échanges et d’investissement et analyse les données afin de prédire les tendances à venir.
Pour sa part, le Premier ministre, chef du gouvernement Modibo Kéïta a souligné que l’espoir est permis au regard de l’évolution positive de la situation. Il a engagé l’ensemble des acteurs à analyser et relever les défis qui se posent dans le cadre du processus de paix dont la mobilisation des ressources est un élément important. Il a insisté sur la nécessité de relever les défis en matière de justice sociale et des questions économiques pour l’émergence du pays. Il a enfin souhaité que la Conférence du 22 octobre prochain soit une réussite en termes d’originalité, mais également de succès pour les perspectives. L’ensemble de cet exercice devrait permettre pour le chef du gouvernement aux Maliens de s’approprier de la stratégie de développement du nord mais également des questions liées au développement économique du pays en général.
Au cours de la Réunion, les participants ont suivi plusieurs exposés dont une présentation de Cheickna Seydi Ahmady Diawara, ministre de la coopération internationale et de l’intégration africaine suivie de celle du Secrétaire permanent du comité national de coordination de la mise en œuvre de l’accord pour la paix et la réconciliation nationale, Lassine Bouaré.
Les participants ont également débattu de plusieurs autres points dont : l’étape sur le rapport d’évaluation de la Mission d’Evaluation conjointe au Nord du Mali élaboré par la Banque Africaine de Développement, la Banque Mondiale et la Banque Islamique de Développement ; les cadres stratégiques et les réponses d’urgence du gouvernement présenté par le Ministre de l’action humanitaire, de la solidarité et de la reconstruction du nord, Hamadoun Konaté ; le projet de stratégie spécifique et des réponses d’urgence ; le projet de Stratégie spécifique de développement des régions du Nord du Mali par le Coordonnateur du Comité de rédaction de la Stratégie, Inhaye Ag Mohamed ; la Contribution financière du gouvernement présentée le ministre de l’économie et des finances Mamadou Igor Diarra.
Il a été également question d’échanges entre le Gouvernement du Mali et les partenaires techniques et financiers à savoir les ministres, ambassadeur et chefs des services de coopération ; la présentation de deux notes de l’OCDE sur le développement du nord et les perspectives du Mali par le Club du Sahel et le Centre de Développement et enfin le point sur les modalités de chiffrage des annonces lors de la conférence et de suivi de la mise en œuvre.
En effet l’accord signé le 15 mai et le 20 juin 2015 prévoit la création d’une Zone de Développement des Régions du Nord, dotée d’une Stratégie spécifique de développement élaborée conjointement par les parties avec l’appui des partenaires internationaux et financée notamment par un Fonds de développement durable ; la mise en place d’une Mission d’Evaluation conjointe au Nord du Mali (MIEC/Nord du Mali) afin de procéder à l’identification des besoins en matière de relèvement rapide, de réduction de la pauvreté et de développement de la zone ; la convocation d’une Conférence d’appel de fonds dans les deux mois suivant l’élaboration de la Stratégie spécifique de développement.
Conformément à ces dispositions de l’Accord, la Banque Mondiale, la Banque Africaine de Développement et la Banque Islamique de Développement ont mené les travaux de la MIEC/Nord. Parallèlement, un Groupe de travail a élaboré, pour le compte du Gouvernement, la Stratégie spécifique de développement.
A cet effet, conformément à l’esprit de l’Accord, qui stipule que les deux exercices doivent intégrer l’ensemble des parties prenantes, le principe de l’organisation de l’atelier de partage autour de leurs conclusions a été retenu pour le 9 octobre afin de disposer de documents consensuels sur la base desquels des engagements pourront être pris.
La Réunion préparatoire de ce 12 octobre a notamment offert au Gouvernement l’occasion de démontrer sa volonté de mettre en œuvre l’accord issu du processus d’Alger, d’échanger sur les résultats de la Mission d’Evaluation conjointe au Nord du Mali et de convaincre sur la qualité, « l’inclusivité » et la faisabilité de la stratégie spécifique de Développement des Régions du Nord du Mali de même que sur la viabilité et la soutenabilité du Fonds de Développement Durable prévu pour son financement.
En outre, elle a permis de confirmer la volonté des autorités maliennes de rester au centre du processus en annonçant la contribution substantielle du gouvernement au Fonds ainsi que de marquer la solidarité nationale avec les populations affectées des zones de conflit.
Enfin cette importante Réunion a été aussi l’occasion d’enregistrer les premières annonces de contributions, dont celle de la France, qui seront confirmée lors de la Conférence du 22 Octobre à Paris, au siège de l’OCDE.
Source : Ministère de la Coopération Internationale et de l’Intégration Africaine
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