Burkina: deux policiers blessés à la frontière malienne
Un gendarme burkinabé à la frontière malienne dans le cadre de la lutte contre le terrorisme.
Deux policiers ont été blessés dont un grièvement dans la nuit de mardi à mercredi lors de l’attaque par des individus armés du commissariat de Koutoukou, dans la province du Soum, frontalière du Mali, a-t-on appris mercredi de sources officielles.
Les armes utilisées et le mode opératoire laissent fortement présager qu’il s’agit d’une attaque terroriste, a affirmé dans un communiqué le ministre de la Sécurité intérieure Simon Compaoré, en précisant que les douilles ramassées sur les lieux provenaient d’armes de guerre: kalachnikov, fusil mitrailleur et pistolet automatique 9mm.
Des individus non identifiés ont attaqué hier (mardi) dans la nuit le commissariat de police de Koutoukou, avait plus tôt déclaré au téléphone à l’AFP le haut commissaire de la province du Soum, Mohamed Dah.
Selon M. Dah, les assaillants, au moins trois, étaient très armés et portaient des turbans noirs, en ajoutant qu’après leur forfait, les populations ont remarqué qu’ils prenaient la direction de la frontière malienne.
Les trois assaillants (…) ont garé leur véhicule à 300 mètres du commissariat. Un des trois assaillants est arrivé au poste et à ouvert le feu sur les trois éléments présents. Ensuite ils ont saccagé le bureau, ont mis le feu au hangar et ont pris la fuite à bord du véhicule, décrivent de leur côté les services de sécurité dans un communiqué.
Koutoukou est situé à quelques kilomètres de la frontière malienne et à 150 km de Djibo, chef lieu de la province du Soum au nord du Burkina, frontalier du Mali et du Niger.
Des gendarmes, des policiers et des militaires de la brigade anti-terroriste ont été envoyés en renfort dans la zone, selon les autorités.
Le Burkina Faso, longtemps épargné par les attentats et les prises d’otages affectant les pays du Sahel depuis 2008, fait désormais partie des cibles des groupes jihadistes.
Le 15 janvier, 30 personnes, dont de nombreux étrangers, ont été tuées lors d’un raid jihadiste contre un hôtel et un restaurant de Ouagadougou, la capitale du Burkina. Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) a revendiqué l’attaque.
Le lendemain, un couple d’Australiens, un médecin et son épouse, ont été enlevés dans le nord du Burkina où ils vivaient depuis plus de 40 ans.
L’Australienne Jocelyn Elliott a été libérée début février au Niger. Son mari, Arthur Kenneth Elliott, 82 ans, demeure aux mains de ses ravisseurs.
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