Cap-Vert: onze tués, dont huit militaires, dans une fusillade, un soldat soupçonné
Onze hommes, dont huit militaires, ont été tués par balles mardi au Cap-Vert dans un centre de télécommunications au nord de la capitale, Praia, ont annoncé les autorités, soulignant qu’un soldat porté manquant était fortement soupçonné.
La fusillade s’est produite à Monte Tchota, où se trouve ce centre de télécommunications gardé par l’armée, a indiqué un porte-parole de la police à la radio et à la télévision, précisant qu’outre les huit militaires, deux techniciens espagnols et un civil cap-verdien avaient été tués.
Ce bilan a été confirmé dans un communiqué par le gouvernement, indiquant qu’à la suite de cette attaque, onze personnes ont perdu la vie. Les victimes sont de sexe masculin, âgées de 20 à 51 ans.
Un soldat qui travaille dans ce centre militaire est porté disparu et il y a de forts indices qu’il soit l’auteur de cette attaque, a souligné le gouvernement.
Appelant la population au calme et à la sérénité, le gouvernement précise que contrairement à des rumeurs qui ont couru, il n’y a pas eu de fusillade dans la ville de Praia et que les aéroports fonctionnent normalement, aucun aéroport n’a été fermé.
Il n’existe pas de lien entre ces évènements et le trafic de drogue, selon le texte, alors que plusieurs médias ont évoqué l’hypothèse de représailles à la suite d’importantes saisies de drogue sur l’archipel.
Selon de premiers éléments, ces évènements ont pour origine des motivations personnelles, ce qui exclut l’hypothèse d’un attentat contre l’Etat du Cap-Vert, ajoute le gouvernement.
Les autorités prennent toutes les mesures nécessaires pour élucider cette affaire, assure-t-il, déplorant cette tragédie et promettant aux familles des victimes soutien et solidarité.
Après cette attaque, a été constatée la disparition de neuf fusils et de munitions, retrouvés quelques heures plus tard dans une voiture garée qui se trouvait dans une zone d’habitation à Praia, selon le communiqué.
Sur les trois civils décédés, deux sont des techniciens de nationalité espagnole qui se trouvaient en mission professionnelle dans ce centre militaire, l’autre est de nationalité cap-verdienne et travaillait avec l’équipe espagnole, a-t-on indiqué.
Un porte-parole du ministère espagnol des Affaires étrangères a confirmé la mort de deux Espagnols dans la fusillade, sans autre précision.
AFP