Chantage contre le Maroc : l’avocat de la journaliste évoque un piège
Catherine Graciet et Eric Laurent, placés jeudi en garde à vue, sont arrivés vendredi soir au palais de justice de Paris.
Un deal financier a bien eu lieu entre le Maroc et les deux journalistes français soupçonnés d’avoir fait chanter le royaume, qui ont été piégés par des enregistrements sauvages, a déclaré à l’AFP l’avocat de la journaliste Catherine Graciet, Eric Moutet.
Catherine Graciet et Eric Laurent, placés jeudi en garde à vue, sont arrivés vendredi soir au palais de justice de Paris pour être présentés à un juge d’instruction en vue de leur éventuelle mise en examen, a constaté une journaliste de l’AFP.
Le contexte du dossier est très troublant : le royaume marocain a des comptes évidents à solder avec Catherine Graciet et un nouveau livre sur l’entourage du roi est en préparation au moment où le deal financier se met en place, a estimé son avocat.
L’affaire, singulière et rocambolesque, a été révélée peu après l’arrestation des deux journalistes, qui venaient de se faire remettre de l’argent au cours d’un rendez-vous organisé à Paris avec un représentant du Maroc. Ils sont soupçonnés d’avoir voulu faire chanter le roi du Maroc Mohammed VI avec des informations supposées gênantes.
Pour Me Moutet, c’est précisément l’avocat mandaté par le roi qui piège les journalistes par des enregistrements sauvages. Il y a dans cette affaire une logique de stratagème qui s’est mise en place, a-t-il jugé, et l’instruction devra déterminer le rôle de chacun.
AFP
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