Commerce : trois nouveaux pays d’Afrique sur la liste « rouge »
Des femmes déplacées parlent aux Casques bleus de la Minuad au camp de Zam Zam, au Nord Darfour.
Le Soudan, le Sud Soudan et Djibouti désormais rejoignent le Niger, le Nigeria, le Mali, la Somalie et le Somaliland sur la liste des pays dits « rouges ».
Au niveau mondial, les préoccupations croissantes concernant la sécurité publique ont entraîné une intensification des mesures de sécurité dans le domaine du transport international de marchandises. Les entreprises faisant du commerce à l’échelle internationale doivent être au courant des mesures de sécurité en place afin d’atténuer les risques pour leurs opérations et leur personnel.
Tel est l’avis d’Oliver Facey, vice-président chargé des opérations de DHL Express Afrique subsaharienne (ASS), qui s’exprimait à la suite de l’annonce récente selon laquelle trois pays africains, à savoir le Soudan, le Soudan du Sud et Djibouti, figurent désormais sur la liste des pays dits « rouges », une classification qui se traduit par l’imposition de mesures de sécurité rigoureuses pour le transport de marchandises au-delà des frontières des États concernés. Les pays africains actuellement classés comme pays rouges sont notamment le Niger, le Nigeria, le Mali, la Somalie et le Somaliland.
En fonction de leurs profils de risque lié à la sécurité, les pays du monde entier sont classés en catégorie rouge, blanche ou verte. La classification détermine le niveau des mesures de sécurité qu’il convient d’appliquer aux différents pays. En outre, elle contient diverses restrictions quant aux marchandises pouvant être transportées et définit les niveaux de contrôle auxquels les paquets doivent être soumis avant d’être autorisés à être acheminés vers l’UE ou les États-Unis. M. Facey explique ainsi qu’un pays classé rouge est considéré à haut risque en raison des problèmes potentiels de sécurité nationale. De même, un pays « blanc » est considéré comme ayant un certain niveau de risque mais ce risque pour la sécurité ne sera pas aussi élevé que celui des pays dits « rouges ». En revanche, les pays « verts », tels que par exemple la France, bénéficient d’un niveau minimal de risque lié à la sécurité.
←Oliver Facey
Facey fait remarquer qu’actuellement, la nature et le degré de sécurité sont en train de changer, et que la société toute entière doit être consciente des implications possibles. « Le marché AS/ASS visant le consommateur final (B2C) est en pleine expansion avec l’émergence du commerce électronique et la demande accrue de biens de consommation. L’essor des PME a également donné lieu à une plus grande variété de produits, ainsi qu’à une accessibilité accrue à de nouveaux produits concurrents. Les marchandises sont désormais accessibles en quelques clics seulement et peuvent être achetées et commandées de n’importe où dans le monde. »
Oliver Facey explique qu’en raison des atteintes à la sécurité au niveau mondial, telles que les menaces terroristes et le commerce de substances illégales, le transport international de marchandises est désormais soumis à un certain nombre de règles de sécurité, dans une large mesure impulsées par l’Union européenne et les États-Unis.
« Pour pouvoir effectuer des échanges commerciaux avec l’UE et les États-Unis, les pays dits « rouges » doivent satisfaire à toute une série de réglementations et de conditions. Il existe néanmoins des difficultés dans certains pays africains dits « rouges ». Ainsi, par exemple, au Nigeria, une compagnie aérienne pourra satisfaire à la réglementation tandis que l’aéroport de ce pays, lui, n’y satisfait pas. Cela signifie que le paquet en question doit être renvoyé pour être soumis aux tests de sécurité et aux autorisations nécessaires. Afin de faire face à ces difficultés et d’aider les entreprises locales et les particuliers à faire du commerce à l’échelle internationale, DHL Express a investi ces deux dernières années plus de 3 millions d’euros dans l’amélioration des processus de sécurité dans un certain nombre de pays d’Afrique subsaharienne. »
Bien que les réglementations ne doivent pas entraver le commerce entre certains pays dits « rouges » et le reste du monde, les consommateurs et les entreprises doivent, selon M. Facey, en être informés et comprendre que certains biens ne peuvent pas être transportés aussi facilement que d’autres.
« De plus, il convient de consacrer davantage de temps à la planification, étant donné que certaines marchandises devront, le cas échéant, être redirigées vers d’autres pays afin d’être soumises à des processus de contrôle et d’autorisation en vue de leur expédition. Lorsqu’il s’agit d’opportunités au niveau mondial, la connaissance est la clé du succès pour de nombreuses entreprises. Pour ces sociétés, il importe alors de savoir quels marchés doivent être ciblés, comment commercialiser leurs produits, comment identifier les clients, comment garantir le paiement de leurs factures et surtout comment livrer aux quatre coins du monde. Ce qui compte, c’est d’avoir à ses côtés un partenaire de confiance qui pourra vous aider non seulement à respecter les réglementations mais également vous proposer des solutions de façon à garantir que vos produits puissent atteindre le destinataire souhaité », conclut M. Facey.