Congo: le président Denis Sassou Nguesso candidat à un troisième mandat en mars
M. Sassou Nguesso cumule près de 32 ans à la tête du pays.
Le parti au pouvoir à Brazzaville a annoncé lundi que le président congolais Denis Sassou Nguesso briguerait un troisième mandat lors de la présidentielle du 20 mars, comme le lui permet la nouvelle constitution entrée en vigueur en novembre.
M. Sassou Nguesso, qui cumule près de 32 ans à la tête du pays, a été investi candidat du Parti congolais du travail (PCT) à l’issue d’une réunion du comité central de cette formation.
Le comité central du PCT a validé la candidature du camarade Denis Sassou Nguesso comme candidat du parti à l’élection présidentielle du 20 mars 2016, selon un communiqué du parti lu à la presse après la rencontre.
En faisant totalement confiance au président Denis Sassou Nguesso, nous avons fait le bon et le meilleur choix, a déclaré le secrétaire-général du PCT, Pierre Ngolo.
Camarade Denis Sassou Nguesso, vous êtes investi sans avoir fait acte de candidature parce que les Congolais dans leur diversité vous portent et vous considèrent comme l’homme de la situation dans le contexte actuel du pays et de la sous-région, a-t-il lancé.
La nouvelle constitution congolaise adoptée en octobre lors d’un référendum boycotté par l’opposition permet au chef de l’État sortant, né en 1943, de se représenter, ce qui lui était interdit aux termes de la loi fondamentale adoptée en 2002.
Le gouvernement a annoncé fin décembre sa volonté d’avancer au mois de mars la présidentielle dont le premier tour aurait normalement dû avoir lieu en juillet.
Le président Sassou Nguesso et le PCT ont voulu tourner le peuple congolais en dérision en disant qu’ils changeaient la constitution pour faire évoluer les institutions, a réagi l’opposant Clément Miérassa, président du Parti social démocrate congolais (PSDC).
C’était totalement faux. Le président a changé la Constitution pour demeurer au pouvoir, a-t-il déclaré à l’AFP, estimant que l’annonce de sa désignation comme candidat ne surprend personne.
En dehors de M. Sassou Nguesso, le seul candidat résident actuellement au Congo à s’être déclaré est Joseph Kignoumbi Kia-Mboungou.
Député de l’Union panafricaine pour la démocratie sociale (Upads), la première formation de l’opposition au Parlement, M. Kignoumbi compte concourir pour la troisième fois de suite à la présidentielle, en tant que candidat indépendant, comme en 2002 et en 2009.
Lors de ces deux scrutins, remportés par M. Sassou Nguesso dès le premier tour, M. Kignoumbi était arrivé deuxième, selon les résultats officiels.
Certains membres de la diaspora congolaise ont annoncé leur intention de se présenter mais la loi électorale impose que les candidats à la magistrature suprême aient résidé pendant deux ans d’affilée au Congo avant de se déclarer.
Petit pays d’Afrique centrale de quelque 4,4 millions d’habitants, le Congo tire la majeure partie de ses revenus du pétrole.
M. Sassou Nguesso a dirigé le pays à l’époque du parti unique, de 1979 jusqu’aux élections pluralistes de 1992, qu’il a perdues. Revenu au pouvoir par les armes en 1997, il a été élu président en 2002 et réélu en 2009.
Rassemblés en deux grandes coalitions, les opposants au président, après avoir tenté en vain d’empêcher le changement de constitution, ont posé des conditions à leur participation à la présidentielle du 20 mars, parmi lesquelles la mise en place d’une commission électorale dont l’indépendance est reconnue par tous et l’élaboration d’un fichier électoral fiable.
Source AFP
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