Coopérations locales franco-maliennes : les acteurs se concertent
Les participants à la réunion de concertation entre les acteurs maliens et français de la coopération décentralisée le 25 janvier 2016 dans la salle des séances de l’hôtel du département de la Seine-Saint-Denis .
La salle des séances de l’hôtel du département de Bobigny (France) a servi de cadre le 25 janvier dernier à une réunion de concertation entre les acteurs maliens et français de la coopération décentralisée. Avec comme thème « Nouvelle organisation territoriale du Mali : quelle incidences sur les coopérations locales franco-maliennes ? », la table ronde a réunis les responsables du conseil départemental de la Seine-Saint-Denis et les leaders des associations de ressortissants maliens en France impliqués dans la coopération décentralisée.
Selon Stéphane Troussel, président du Conseil départemental de la Seine-Saint-Denis, il s’agit de trouver ensemble une manière d’organiser et de formaliser les liens entre le département et les associations maliennes afin de faciliter la mise en œuvre des projets. Le département de la Seine-Saint-Denis qui est régulièrement sollicité sur des projets concernant le Mali, entend désormais formaliser les relations comme c’est le cas avec d’autres pays. Et dans ce cadre plusieurs pistes de réflexions sont à explorer dont le dérèglement climatique, au nord comme au sud, où ce sont toujours les populations les plus pauvres qui souffrent et les projets culturelles…
D’après le président du Rassemblement pour la société Civile Malienne en France (RSCMF), Yacoubou Dembélé, la Seine-Saint-Denis est le département dans lequel on compte le plus grand nombre de maliens en France. « Il est nécessaire de mettre en place une plateforme de travail pour développer le sud. Nous devons réfléchir ensemble pour continuer à aider les mairies, les collectivités… à se développer ».
La table ronde qui était présidé par Abdel Sadi, vice-président du Conseil départemental de la Seine-Saint-Denis, en charge de la coopération décentralisée et de la culture de la Paix, a enregistré les exposés d’éminents spécialistes. Lino Ferreira, directeur adjoint aux affaires européennes et relations internationales et chef de service relations internationales et coopération décentralisée du département de la Seine-Saint-Denis, a présenté « le cadre institutionnel malien ». Willette Thibaud a développé « les pistes de collaboration avec le département de la Seine-Saint-Denis ».
Pour Daouda Keita, maire adjoint à Bagnolet, chargé de la coopération décentralisée, avant la guerre, les coopérants pouvaient se rendre au Mali sans contraintes sécuritaires mais aujourd’hui cela pose problème. Par exemple, à Bagnolet, les représentants des collectivités ont dû se déplacer en France au lieu que les coopérants aillent sur place.
Premier du genre en Seine-Saint-Denis, la rencontre de concertation entre les acteurs maliens et français de la coopération décentralisée, est appelée à se pérenniser selon les participants.
M. TRAORE