Des membres de l’ancienne garde prétorienne arrêtés au Burkina
L’ex-président Blaise Compaoré, chassé du pouvoir en 2014.
Onze soldats de la garde prétorienne du président Blaise Compaoré, chassé du pouvoir en 2014, ont été arrêtés. Ils sont soupçonnés d’avoir fomenté l’attaque d’un dépôt d’armes de l’armée. Marqué par l’attentat du 15 janvier, Ougadougou rend hommage aux victimes.
Onze anciens membres du régiment de sécurité présidentielle, l’unité auteur d’un putsch raté en septembre dernier au Burkina Faso, ont été interpellés après l’attaque vendredi d’un dépôt d’armes près de la capitale Ouagadougou, a déclaré dimanche l’armée.
Cette attaque a été perpétrée dans la nuit de jeudi à vendredi, occasionnant un blessé du côté des hommes de garde, a précisé le commandant Mahamadi Bonkoungou, de l’Etat-major général des armées. Selon cette source, les auteurs du raid n’ont pas réussi à s’emparer de munitions comme on l’a cru dans un premier temps et sont partis avec « des kalachnikov et des RPG7 », des lance-grenades anti-char.
Une quinzaine de soldats sont toujours recherchés dans le cadre de l’enquête, selon le commandant Bonkoungou. Il a appelé « la population à une collaboration », ajoutant « qu’après l’attaque un dispositif a été mis en place pour renforcer la sécurité du site et mener des recherches contre ses auteurs ».
Un avis de recherche a d’ailleurs été émis concernant sept membres de la garde présidentielle. L’armée a précisé qu’ils se déplaçaient « par petits groupes de deux ou trois » et qu’ils circulaient à moto.
Eddie Constance Komboïgo, le chef du parti de l’ancien président Compaoré, le Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP), a lui été interpellé samedi à Ouagadougou pour son implication présumée dans le putsch manqué de septembre, a indiqué une source de sécurité. Il est actuellement interrogé par la gendarmerie et sera ensuite présenté au juge militaire, a encore précisé cette source.
Marche silencieuse. Samedi soir, des centaines de personnes, toutes en blanc, ont marché silencieusement lors d’un dernier hommage aux victimes de l’attaque djihadiste qui a fait une trentaine de morts le 15 janvier dernier à Ouagadougou, dont les Valaisans Jean-Noël Rey et Georgie Lamon.
Baptisée « chaîne de la lumière », cette manifestation qui s’est achevée à l’heure exacte du début de l’attaque, à 20h40, a été organisée à la suite d’un appel lancé sur les réseaux sociaux par un manager de musique, Walib Bara, et une journaliste, Raïssa Compaoré.
« Nous sommes venus sur le site des attaques pour dire que nous continuerons à boire du café du Cappuccino dans un Burkina splendide », a commenté Walib Bara. Le restaurant Cappuccino et l’hôtel Splendid, en plus de l’hôtel Yibi et du bar Taxi-Brousse, ont été les cibles de la première attaque de ce type jamais perpétrée au Burkina Faso.
Les manifestants portant des écriteaux « je suis Splendid » ou « je suis Cappuccino » ont effectué leur marche sur 500 mètres environ jusqu’aux lieux des attaques où des bougies dessinant la carte du Burkina ont été allumées. Ils ont ensuite chanté l’hymne national.
Hommage officiel lundi. « Je n’ai pas peur de venir sur l’avenue Kwame N’Krumah parce que je vois que l’Etat a pris des dispositions sécuritaires pour nous protéger. La vie continue malgré ces attaques », a indiqué Issouf Cissé, un agent commercial.
Le gouvernement a prévu de rendre lundi un hommage national aux victimes lors d’une cérémonie à laquelle devrait assister le chef de l’Etat, Roch Marc Christian Kaboré. L’attaque a été revendiquée par Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), qui l’a attribuée au groupe Al-Mourabitoune du chef djihadiste algérien Mokhtar Belmokhtar.
ATS
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