Des proches des journalistes de RFI tués au Mali reçus par Hollande
Les journalistes de RFI Ghislaine Dupont et Claude Verlon, tués en novembre 2013 à Kidal, au Mali.
Des proches des journalistes de RFI ont pu vendredi pendant près d’une heure trente, interpeller le président sur les «nombreuses questions» qu’ils se posent toujours après le double assassinat du 2 novembre 2013 à Kidal »…
Des proches de Ghislaine Dupont et de Claude Verlon, journalistes de RFI assassinés au Mali en 2013, ont été reçus vendredi par François Hollande, qu’ils ont « interpellé sur les difficultés » dans l’enquête, a-t-on appris auprès de ces proches et de l’Elysée ce dimanche.
« Pendant près d’une heure trente, nous avons pu interpeller le président François Hollande sur les nombreuses questions que nous nous posons, près de vingt et un mois après le double assassinat du 2 novembre 2013 à Kidal », précise l’association « Les Amis de Ghislaine Dupont » dans un communiqué.
Déclassification. La mère de la journaliste, Marie-Solange Poinsot, qui avait adressé début juillet une lettre ouverte au président français, était accompagnée notamment de la fille et la sœur du technicien Claude Verlon. Ces proches ont « interpellé le président sur les difficultés rencontrées par les magistrats français dans leur enquête, tant auprès des autorités françaises que maliennes et onusiennes ».
« A propos du rôle de l’armée et des services de renseignement français, le président nous a affirmé qu’il autoriserait la déclassification de tous les documents demandés par les magistrats instructeurs », indique l’association, affirmant que « ce pourrait être fait, pour les premiers, dans les deux mois qui viennent ». « Des demandes de déclassification ont été faites par le juge en charge et le président a exprimé le souhait que toute la transparence puisse être faite », a de son côté déclaré l’Elysée.
« Éliminations » de djihadistes en question. Ghislaine Dupont, 57 ans, et Claude Verlon, 55 ans, en reportage à Kidal, dans le nord-est du Mali, ont été enlevés le 2 novembre 2013 par des hommes armés. Leurs corps ont été retrouvés près de deux heures après le rapt, à 12 km de Kidal, par des militaires français qui avaient été alertés de l’enlèvement. Al-Qaida au Maghreb islamique (Aqmi) avait revendiqué leur assassinat.
Leurs proches voudraient notamment des précisions sur « les circonstances précises de l’intervention des militaires français après l’enlèvement »…Ils ont aussi « soulevé la question des » éliminations » de djihadistes par les forces spéciales françaises au Nord-Mali. Que pouvons-nous encore attendre de la justice si les différents suspects sont tués les uns après les autres ? », interroge l’association.
En mai, deux des principaux chefs djihadistes au Sahel, dont Amada Ag Hama, alias « Abdelkrim le Touareg », qui avait revendiqué l’enlèvement et l’assassinat des deux journalistes, ont été tués dans le nord du Mali par les forces spéciales françaises. Le 7 juillet, l’armée française a annoncé la mort dans un raid des forces spéciales dans la région de Kidal d’Ali Ag Wadossène, un responsable d’Aqmi, organisateur présumé de l’enlèvement en 2011 des Français Serge Lazarevic et Philippe Verdon.
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