Deux blessés dans l’attaque d’un poste de police à Bamako
Selon le gouvernement malien deux individus armés, suspectés d’être des terroristes, se sont introduits dans la gare routière de Sogoniko et ont ouvert le feu sur le poste de police, faisant deux (02) blessés dont un policier et un civil non voyant.
Un policier et un civil ont été blessés mercredi soir à Bamako, la capitale malienne, dans le quartier de Sogoniko (sud-est de la ville). Selon une source militaire, «deux individus enturbannés ont tiré sur le poste de police de la gare routière vers 20h30 (22h30 en France)», lieu habituellement très fréquenté où convergent de nombreux véhicules, passagers et commerçants. Les assaillants ont fui «à moto». Le bilan a été confirmé par le ministre Sada Samaké mais, selon lui, les hommes armés «sont descendus d’un taxi».
Ces tirs interviennent cinq jours après l’attaque d’un hôtel à Sévaré (centre) revendiquée par Souleyman Mohamed Kennen, cadre jihadiste qui fut combattant en 2012 dans le nord du Mali pour l’Algérien Mokhtar Belmokhtar. Officiellement cependant, rien ne lie les deux évènements. Le ministre malien de la Sécurité, Sada Samaké, a assuré que l’opération menée contre le poste de police, «est un acte isolé».
Non-identifiés. Cependant, une source militaire malienne n’excluait pas une action de jihadistes, qui multiplient depuis des mois les attaques, embuscades, tirs d’obus et de roquettes contre les forces maliennes mais aussi contre celles de la France et de la Minusma déployées au Mali depuis 2013. Bamako a connu, le 7 mars, un attentat à la grenade et à l’arme automatique, le premier à frapper des Occidentaux, qui a fait cinq morts (trois Maliens, un Français et un Belge) dans et autour d’un haut lieu de la vie nocturne dans la capitale, le bar-restaurant La Terrasse.
De source policière, la zone de la gare de Sogoniko, «vidée de ses occupants», était bouclée par les forces de sécurité dans la nuit de mercredi à jeudi. «Des recherches sont en cours pour retrouver les auteurs» de l’attaque, ajoute cette même source. «Rien ne prouve formellement que c’est une attaque terroriste, mais la méthode y ressemble. Des enquêteurs sont sur place pour en savoir davantage», a-t-elle avancé. La source militaire, elle, a estimé que «le mode opératoire» des assaillants de Sogoniko était celui «de jihadistes», soulignant le recours au turban et à la moto.
Attaque de Sévaré : nouvelles arrestationsAprès les sept arrestations opérées après l’assaut contre l’attaque d’un hôtel à Sévaré, le 7 août, une source de sécurité malienne annonce ce jeudi de nouvelles ‘interpellations. «Trois nouvelles arrestations liées à l’attaque la semaine dernière d’un hôtel de Sévaré ont été opérées par nos services dans la nuit de mercredi à jeudi dans la région de Mopti», affirme cette source, jointe depuis San, à plus de 200 km au sud de Sévaré. Les suspects sont des disciples du prédicateur islamiste radical malien Amadou Koufa dont un proche, Souleyman Mohamed Kennen, a revendiqué l’attaque, selon cette source. Un plan de la ville de Sévaré, avec un point noir sur l’hôtel Byblos, aurait notamment été retrouvé sur une des personnes arrêtées. Outre quatre des assaillants dont on ignore le nombre total, neuf personnes avaienté été tuées lors de cette attaque : quatre militaires maliens, quatre employés de la Mission de l’ONU au Mali (Minusma) et un chauffeur malien, selon le gouvernement malien. |
Pingback: Deux blessés dans l’attaque d’un poste de police à Bamako – Malicom – Toute l’actualité Malienne en direct | Malicom – Actualité du Mali sur Internet