Deux proches de Michel Tomi entendus par la justice française
Figure du jeu en Afrique, l’homme d’affaires corse, Michel Tomi a été mis en examen en juin 2014.
Marc Gaffajoli, directeur d’Afrijet, la société de location d’avions au Gabon appartenant à Michel Tomi, et le directeur financier du groupe Kabi, qui contrôle Afrijet ont été entendu lundi au mardi 23 juin dans les locaux de la Direction centrale de la police judiciaire à Nanterre, en région parisienne. Les policiers cherchent à savoir dans quelle mesure il a participé à l’achat du Boeing présidentiel malien, estimé à 20 milliards de Francs CFA (environ 30 millions d’euros).
Les deux intermédiaires de Michel Tomi, homme d’affaire corse, ont été remis en liberté après avoir été placés en garde à vue lundi dans le cadre d’une affaire de corruption. Ils étaient entendus dans le cadre d’une enquête pour corruption visant ce sexagénaire corse, installé de longue date en Afrique, et portant notamment sur ses liens avec le président malien Ibrahim Boubacar Keïta.
Les gardes à vue se sont déroulées dans les locaux de la Direction centrale de la police judiciaire (DCPJ) à Nanterre. Ont été entendus Marc Gaffajoli, le directeur d’Afrijet, société de location d’avions au Gabon appartenant à Michel Tomi, et le directeur financier du groupe Kabi, qui contrôle Afrijet. Les policiers cherchent à savoir dans quelle mesure l’homme d’affaires a participé à l’achat du Boeing présidentiel malien, une transaction estimée à 20 milliards de francs CFA (environ 30,5 millions d’euros).
Cette acquisition a été épinglée par le Bureau vérificateur général (BVG), autorité malienne indépendante, qui a dénoncé des pratiques de surfacturation, de détournement de fonds publics, de fraude, de trafic d’influence et de favoritisme.
Figure du jeu en Afrique où il dispose de solides relais, Michel Tomi a été mis en examen en juin 2014, notamment pour corruption d’agent public étranger, faux et usage de faux, abus de confiance, recel d’abus de bien social, complicité d’obtention indue d’un document administratif et travail dissimulé. Dans cette enquête, qui avait débuté après un signalement de la cellule française de renseignement financier Tracfin en 2012, les magistrats du pôle financier de Paris s’intéressent notamment aux liens entre Michel Tomi et le président malien.