Doutes sur les élections municipales
Le nombre des électeurs passe de 6 566 026 lors des législatives de 2013 à 7 360 659 pour 2015.
Le gouvernement s’apprête a adopter en conseil des ministres la date du 26 avril 2015 pour la tenue du double scrutin des prochaines élections communales et régionales. La révélation a été faite par le ministre de l’Administration territoriale et de la décentralisation Abdoulaye Idrissa Maïga, le samedi 24 janvier lors d’une rencontre avec, les représentants des partis politiques. Le ministre a expliqué que cette date pour être validée doit être soumise au conseil des ministres mais s’est dit défavorable à la mise en place de délégations spéciales, suite à un nouveau report.
Selon M. Maïga, les opérations d’achèvement du RAVEC (Recensement Administratif à Vocation Etat Civil) ont pris fin le 31 décembre 2014 mais le fichier électoral biométrique n’a pas encore été intégré. Au total 14.349.906 personnes ont été recensées dont 7 377 850 hommes et 6 972 056 femmes. Avec le nouveau décompte le nombre des électeurs passe de 6 566 026 lors des législatives de 2013 à 7 360 659.
D’après le chronogramme fixé par le ministre la convocation des collèges électoraux est fixée au 18 février prochain et la date limite du dépôt des listes de candidatures est fixée au 12 mars. La publication des listes définitives de candidatures est prévue le 6 avril et l’ouverture et la fermeture de la campagne électorale fixées au 10 et 24 avril. Un chronogramme très serré qui a accueillie les réserves de la classe politique. Pour des élections communales et régionales le 26 avril prochain, il faut la mise à jour du fichier électoral biométrique, le retour de l’administration dans les circonscriptions administratives des régions nord du pays, la participation des réfugiés et déplacés au processus électoral si les élections doivent organisées sur toute l’étendue du territoire. Autant de préalables que le gouvernement ne semble pas tenir en compte.
Oumar TOURE