Embuscade meurtrière contre l’armée malienne
Des groupes armés pullulent le nord du Mali et sèment la terreur.
Une patrouille de l’armée malienne est tombée dans une embuscade tendue par des hommes armés entre Goundam et Tombouctou.
Le chef de la brigade de gendarmerie de Goundam a été tué dimanche 25 janvier dans une embuscade tendue près de Tombouctou, dans le nord-ouest du Mali, par un groupe armé. « Dimanche, alors que les Forces de défense et de sécurité du Mali revenaient d’une mission de sécurisation des populations, elles sont tombées à 45 km de Tombouctou dans une embuscade », a déclaré à l’AFP un responsable du ministère malien de la Défense.
« Un gendarme malien a été tué, mais l’armée malienne a mis en déroute l’adversaire en tuant quatre éléments », a-t-il ajouté. Un autre gendarme malien a été blessé « au cours des échanges de feu entre l’armée et les assaillants ». Le bilan exact de l’attaque qui a eu lieu près de Douekiré, à 45 km à l’Ouest de Tombouctou, par des hommes lourdement armés n’est pas encore connu. Selon une source sécuritaire, l’embuscade aurait fait au moins trois morts, dont le commandant de brigade de la gendarmerie de Goundam.
Les forces armées maliennes (FAMA) auraient abandonné sur place un véhicule crevé par les assaillants qui étaient à bord de trois véhicules. Depuis deux mois la recrudescence de la violence dans le nord Mali n’épargne personne. Des groupes armés touareg et jihadistes ont transformé toute la zone en une sorte de Far West où les populations sont vandalisées, les forces armées maliennes et la mission des Nations Unies attaquées à coup de roquettes et d’explosifs de toutes sortes. En attendant la fin des pourparlers de paix d’Alger entre Mali et une pléiade de groupes rebelles le nord du pays continue d’être un brasier ardent.
Ahmadou DIALLO