Fragile cessez-le-feu entre Bamako et les groupes armés
En seulement une semaine après sa signature, l’accord de cessation des hostilités a été violé par les groupes rebelles.
Malgré la signature entre le gouvernement et les groupes armés du nord du Mali, le 19 février à Alger d’une déclaration d’ «observer une cessation immédiate de toutes formes de violences, et s’abstenir de tout acte ou propos provocateurs », le calme est loin d’être revenu. La provocation est venue du Mouvement arabe de l’Azawad-dissident (MAA-Coordination) qui est parti s’installer la localité d’Agouni, chef-lieu de la commune de Salam dans la région de Tombouctou.
Pour justifier son coup le Mouvement aurait indiqué que les groupes de la Coordination ont été autorisés par la Minusma à s’installer à 5 km à l’Est d’ Agouni. Des allégations qui ont provoqué le tollé au sein de la population. Informé la Minusma a dépêché le 26 février une mission de l’Equipe mixte d’observation et de vérification (Emov).
Dans un communiqué, la mission de l’ONU affirme que « l’Emov a établi et dénombré les forces présentes sur place, et a vérifié la situation sécuritaire régnant dans la localité concernée. Elle a également tenu des discussions avec la population civile pour s’enquérir de leurs préoccupations et identifier leurs besoins en termes de protection et d’assistance ».
Aussi, la Minusma a tenu à clarifier sa position en affirmant n’avoir « pas accordé une telle autorisation » et que le MAA-Coordination « a été prié de strictement respecter les engagements de cessez-le-feu ». Selon le communique de la Minusma, l’Emov soumettra très prochainement un rapport détaillé de ses observations, conclusions et recommandations à la Commission technique mixte de sécurité. Le représentant spécial du secrétaire général des Nations Unies au Mali et chef de la Minusma, Mongi Hamdi a invité les parties à poursuivre leurs actions « dans un esprit constructif et dans le respect de la Déclaration d’Alger du 19 février dernier .»