France : large victoire de la droite aux départementales
La défaite est sévère pour la gauche, qui comptait 61 départements avant ce scrutin (y compris Paris, qui ne votait pas).
La défaite est sévère pour la gauche, qui se retrouve, en nombre de départements, à un niveau qu’elle n’avait pas connu depuis les années 1990.
La droite est la grande gagnante des élections départementales 2015. Selon les derniers résultats communiqués par le ministère de l’Intérieur, elle emporterait, notamment grâce à l’alliance UMP-UDI, 66 départements, n’en laissant que 33 à la gauche. Le Vaucluse a une majorité encore incertaine (aucun parti ne l’emporte : la gauche gagne 6 cantons, la droite 6 également, l’extrême droite obtient 5 cantons) et les résultats de la Guadeloupe manquent encore. Quant au Front national, il emporterait une quarantaine de cantons mais n’obtient aucun département. Enfin, l’abstention a, une nouvelle fois, été forte : près d’un Français sur deux n’est pas allé voter.
«La droite républicaine et le centre ont nettement remporté les élections départementales. Le désaveu à l’égard du pouvoir est sans appel. Jamais un pouvoir en place n’avait suscité une telle défiance. C’est un échec à tous les niveaux», a lancé Nicolas Sarkozy, président de l’UMP, quelques minutes après les résultats.
«Ce soir, la droite républicaine remporte les élections départementales, c’est incontestable. La gauche, trop dispersée, trop divisée au premier tour, est en net recul», a simplement constaté Manuel Valls depuis Matignon, entendant des membres de sa majorité, comme Najat Vallaud-Belkacem, demander un rassemblement immédiat de la gauche.
La défaite est sévère pour la gauche, qui comptait 61 départements avant ce scrutin (y compris Paris, qui ne votait pas). Le PS et ses alliés se retrouvent à un niveau qu’ils n’avaient plus connu depuis les années 1990. La gauche dirigeait 36 départements en 1998, 24 en 1994 et 23 en 1992.
La gauche perd des fiefs historiques ou symboliques. La Corrèze, fief de François Hollande, et l’Essonne, terre d’élection de Manuel Valls, basculent à droite. L’Allier, un des deux derniers départements présidés par le PCF avec le Val-de-Marne, a également basculé. A l’inverse, la gauche ne réussit à conquérir qu’un département, la Lozère, et sauve l’honneur dans le Finistère, le Pas-de-Calais, la Meurthe-et-Moselle ou la Seine-Saint-Denis.
L’abstention lors de ce second tour s’élève à 49,8%, soit un chiffre identique à celui du premier tour. La semaine dernière, la droite (UMP, UDI et divers droite) avait obtenu 36,6% au niveau national, la gauche (PS, PRG et divers gauche) 28,57% et le Front national 25,24%.