France : le Conseil Supérieur de la Diaspora Malienne sur les fonts baptismaux
1er Octobre 2016, Assemblée Générale Constitutive du CSDMF à la Bourse de Travail de Paris-République, au 3 Rue du Château d’eau 75010 Paris, France.
La Bourse de Travail de Paris (Place de la République) a abrité le samedi 1er octobre 2016 l’assemblée générale constitutive du Conseil Supérieur de la Diaspora Malienne en France (CSDMF). Un événement qui n’est pas passé inaperçu au moment où le monde associatif malien est déchiré par des divisions internes sur fonds de procès et d’intrigues.
C’est dans une salle bondée de monde que s’est tenue l’assemblée générale constitutive du Conseil Supérieur de la Diaspora Malienne en France (CSDMF) à la Bourse de Travail au 3 Rue du Château d’eau dans le dixième arrondissement de Paris. Les Maliens sont venus de la Suisse, des provinces françaises et l’Ile de France pour participer à la naissance du CSDMF. Une association apolitique régie par la loi du 1er Juillet 1901. Il est l’un des nombreux démembrements du Conseil Supérieur de la Diaspora Malienne (CSDM) qui est la Structure mère basée à Bamako.
Après de échanges fructueux et l’approbation des statuts, l’assemblée générale a élit un bureau de 51 membres dirigé par Baidy Dramé. Il est constitué de figures historiques de la vie associative en France tels que le 1er Vice-Président Bamba Sissoko ancien Président de la Caderkaf qui regroupe les 7 cercles de Kayes ; la 2ème Vice-Présidente Mariétou Diallo syndicaliste à la CGT ; le 3ème Vice-Président le Pr Younoussa Maïga et au Secrétariat Général Sékou Magassa enseignant de formation avec comme adjoint Mme Djénébou Kouyaté Maire-Adjointe élue en Ile de France .
La jeunesse franco-malienne fait son entrée au sein du nouveau bureau avec des postes clés tels que le secrétariat administratif, la communication, la jeunesse et le sport, l’investissement et financement, et le Secrétariat chargé de l’intégration et la citoyenneté.
Autre nouveauté dans la composition du nouveau bureau c’est la création d’un poste chargé de la représentation diplomatique et consulaire une première dans la vie associative en France. Le nouveau bureau fait par ailleurs place aux femmes au nombre de 23.
Selon ses initiateurs, le CSDMF est un cadre d’action, de concertation, de protection et d’accompagnement des Maliens de France dans leur diversité. C’est un espace d’échange, de mobilisation et de sensibilisation pour l’unité de tous les Maliens et Franco-maliens de France sans exclusive.
Dans la mesure où les Maliens de France connaissent une crise sans précédent dans leur vie associative (opposition entre HCMF et CBMF, mais aussi implosion au sein du HCMF sur fonds de procès et d’intrigues) les initiateurs du CSDMF se veulent unificateurs. « Le CSDMF n’a pas vocation à soutenir un groupe par rapport à un autre ou à s’opposer à une entité. Le but recherché est de mettre fin aux divisions et antagonismes dont est victime la diaspora malienne qui est, sans nul doute, l’une des plus nombreuses en France. Il ne s’agit donc pas de prendre la place d’une structure ou de s’engager dans des rivalités. Nous sommes prêts à coopérer et à travailler avec toutes les associations, tous les Maliennes et Maliens vivant en France et partout à travers le monde », confessent-ils.
« Notre démarche ne revendique rien d’autre ; elle consiste à chercher des voies et moyens pour la décrispation et la pacification de la situation assez lourde et confuse qui gangrène notre communauté depuis des années ». Selon eux, la porte est ouverte pour tout le monde. L’objectif est de défendre les droits des Maliens de France ; aider à l’intégration et à la citoyenneté des familles; contribuer à l’amélioration des services consulaires pour les migrants; assister les migrants dans leurs projets en France et au Mali.
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