France : nouvelles révélations sur des indemnités versées à Penelope Fillon, démenti de son époux
La justice française a ouvert une enquête pour faire la lumière sur la réalité du travail effectué pendant 15 ans par Penelope Fillon en tant qu’ assistante parlementaire de son mari.
Penelope Fillon, l’épouse du candidat de droite à la présidentielle française , soupçonnée d’avoir bénéficié d’emplois fictifs, a par ailleurs touché 45.000 euros d’indemnités de licenciement payées par l’Assemblée nationale , affirme l’hebdomadaire Le Canard enchaîné à paraître mercredi, aussitôt démenti par François Fillon.
Selon l’hebdomadaire satirique, Mme Fillon a perçu en 2002 « 16.000 euros d’indemnités, soit l’ équivalent de cinq mois de salaire » au terme d’un contrat de travail de cinq ans avec son mari , bien que réembauchée par le suppléant de M. Fillon à l’Assemblée, Marc Joulaud. Puis elle aurait également perçu, en novembre 2013, « 29.000 euros de primes » après avoir de nouveau travaillé pendant un an et demi pour son mari redevenu député.
Le candidat conservateur à la présidentielle des 23 avril et 7 mai prochain, a réagi avec uncommuniqué sur « les mensonges du Canard enchaîné », affirmant que les nouveaux » éléments publiés (…) ne sauraient en rien constituer une information nouvelle et comportent des erreurs manifestes »
M. Fillon indique ainsi que « les chiffres qu'(il a) rendus publics lundi comprenaient bien entendu la totalité des sommes figurant sur les bulletins de paye de (son) épouse, y compris les indemnités diverses de fin de contrat » et réfute notamment la somme de 29.000 euros de novembre 2013, affirmant que son épouse a alors reçu 7.754 euros, « comprenant les congés payés ».
Le journal « confond certainement avec une somme de 29.565,43 euros qui correspond au total du bulletin de paye du mois d’août 2007 au terme de cinq ans de collaboration avec Marc Joulaud », le suppléant de M. Fillon, affirme encore ce dernier.
La justice française a ouvert une enquête pour faire la lumière sur la réalité du travail effectué pendant 15 ans par Penelope Fillon en tant qu’ assistante parlementaire de son mari sur plusieurs périodes (1988-1990, 1998-2002, 2012-2013) ainsi que de Marc Joulaud (2002-2007).
D’après Le Canard, les enquêteurs « n’en ont pas vu un seule trace matérielle ».
Mis en difficulté par des soupçons d’emplois fictifs de sa famille , qui lui ont fait perdre son statut de favori de la course présidentielle, François Fillon a défendu lundi la « légalité » des emplois de son épouse Penelope et de deux de leurs enfants , lors d’une longue conférence de presse suivie par plus de 2 millions de téléspectateurs et internautes.
Il a maintenu que ses proches avaient été rémunérés pour un travail effectif.
Mais il a aussi reconnu que ces pratiques choquaient aujourd’hui l’opinion publique et a pour lapremière fois présenté ses « excuses » pour avoir embauché des membres de sa famille comme assistants parlementaires.
France: Fillon s’excuse pour l' »erreur » d’avoir employé sa femmeLe candidat de droite à la présidentielle française François Fillon a reconnu lundi avoir commis une « erreur » en embauchant sa femme et ses enfants comme collaborateurs parlementaires et a présenté ses « excuses » aux Français, tout en répétant que ces faits étaient « légaux ». « Il y a des pratiques anciennes dans la vie politique qui ne sont plus acceptables », a-t-il reconnu lors d’une conférence de presse, devant plus de 200 journalistes, évoquant une « collaboration de confiance qui aujourd’hui suscite la défiance ». Englué dans des soupçons d’emploi fictif de sa famille, il a néanmoins affirmé que le salaire de sa femme Penelope « était parfaitement justifié ». « Elle a occupé ce poste pendant 15 ans et ceci pour un montant moyen de rémunération mensuelle de 3.677 euros net. Salaire parfaitement justifié pour une personne diplômée de droit et de lettres », a déclaré l’ex-Premier ministre. Revenant sur une interview télévisée en anglais dans laquelle Mme Fillon assurait n’avoir jamais été l' »assistante » de son époux, M. Fillon a souligné qu’elle n’avait « jamais été (s)a subordonnée ». « Elle a toujours été, d’abord et avant tout ma compagne de travail et ma collaboratrice », a-t-il relevé. « Penelope n’a jamais revendiqué de rôle dans la lumière. Elle a exercé dans la discrétion », a-t-il renchéri, estimant que « sa façon de faire était digne ». « Je suis honnête. Cette accusation m’est tombée dessus comme un coup de tonnerre », a -t-il répété, en assurant avoir « oeuvré pour mon pays sans enfreindre la loi » et dénonçant « un lynchage médiatique ». |