François Hollande annonce la fin prochaine du conflit malien
Le président François Hollande lors de la cinquième conférence de presse de son mandat le jeudi 5 février.
Le président français assure que le moment est proche pour le Mali de recouvrer son intégrité territorial.
« J’assure ici, le Mali retrouvera son intégrité territoriale, le moment est proche », a déclaré le président François Hollande lors de la 5eme conférence de presse de son mandat le jeudi 5 février. « Viendra le temps politique, celui du dialogue, de la réconciliation, de la stabilité dans ce pays et dans cette région de l’Afrique de l’ouest, le temps du développement et ce temps-là doit être celui des organisations africaines, elles y sont prêtes, elles sont déjà présentes sur place », a exprimé le président français. Pour lui, l’Europe doit s’impliquer pour la sécurité au Sahel. « Former et équiper l’armée malienne, et les forces de la MISMA, permettant d’assurer la sécurité sur le territoire, d’éviter des exactions et les règlements de compte, permettre la transition politique, le rétablissement de la démocratie, le processus électoral », a exposé M. Hollande.
D’après lui, l’Europe est un continent de paix et de démocratie qui apporte au reste du monde son héritage, ses valeurs, ses principes. Elle doit prendre sa part du combat pour la démocratie, pour la dignité humaine. « C’est la raison pour laquelle j’ai décidé au nom de la France d’intervenir au Mali. J’ai pris cette décision dans le cadre du droit international. Il n’y avait pas de temps à perdre ou plus exactement si nous avions laissé le temps, c’était celui du terrorisme qui aurait à ce moment-là conquis l’ensemble du Mali. Je l’ai fait, ce choix, au nom de la France, parce que c’était notre responsabilité. Nous étions présents dans cette région du monde. Nous pouvions apporter immédiatement l’aide que le Président malien attendait de nous. Et cette décision, je l’ai prise aussi au nom de l’Europe, au nom de la Communauté internationale », a expliqué François Hollande tout en remerciant le parlement européen pour le soutien et la compréhension dont il a fait preuve dans ce moment si particulier.
« Un pays qui ne s’engage pas pour ressusciter les séquelles du passé, mais au contraire pour apporter la dignité à un peuple qui lui-même avait permis à mon pays d’être libéré de la servitude durant la seconde guerre mondiale », a-t-il reconnu. Des déclarations qui tombent au moment où la situation du nord du Mali est incertaine avec une recrudescence de la violence qui entrave le processus de paix.
Oumar TOURE