Hadi Niangadou : « Les Maliens doivent s’investir pour parvenir à un accord de paix global et définitif »
Le député Hadi Niangadou, vice-président à l’Assemblée Nationale du Mali.
De passage à Paris, le député Hadi Niangadou, vice-président à l’Assemblée Nationale s’est prononcé sur la reprise des négociations de paix à Alger et le retour des partenaires techniques et financiers. Deux événements qu’il place dans une perspective heureuse pour l’émergence du Mali.
Que pensez-vous de la reprise des pourparlers de paix inclusifs inter-maliens ?
Je félicite le gouvernement du fait qu’il a su négocier en sorte que les fondamentaux de la nation malienne et de la République – à savoir l’intégrité du territoire, l’unité nationale, la forme républicaine et laïque de l’Etat malien – ne soient pas remis en cause. Je demande surtout aux Maliens de faire preuve de courage et de détermination et à s’investir davantage, individuellement et collectivement pour qu’on parvienne pacifiquement à un accord de paix global et définitif.
Nous savons tous que la conclusion de cet accord contribuera de manière significative à la création des conditions permettant une lutte efficace contre le terrorisme et la criminalité transnationale organisée. J’invite surtout la communauté internationale à poursuivre son soutien au processus d’Alger, afin d’atteindre l’objectif commun de consolidation de la paix et de la sécurité dans toute la région du Sahel.
Quelles appréciations faites-vous du retour des partenaires techniques et financiers ?
Je pense que le retour des partenaires techniques et financiers est une marque de confiance. Si des manquements dans la gestion des finances publiques ont causé des retards dans les décaissements et la fourniture d’aide au budget général par le Fonds Monétaire International (FMI), aujourd’hui les choses sont rentrées dans l’ordre. Notre pays s’en tire à bon compte. La reprise économique est en cours, les perspectives sont bonnes, la situation sécuritaire s’améliore et le risque d’une épidémie Ébola est presque derrière nous.
Je crois qu’il est essentiel de mener des réformes visant à améliorer le climat des affaires, comme instruit par le président de la République, son Excellence Ibrahim Boubacar Keïta, afin de rehausser les perspectives de croissance. En même temps de poursuivre le renforcement du système financier, d’alléger les contraintes administratives pour les contribuables et de lutter contre la corruption.
Propos recueillis par M. DIARRA