Haut Conseil des Maliens de France : le perpétuel recommencement !
Le Président du HCMF, Hamedy Diarra, destitué par l’assemblée générale du 28 mai 2016.
L’interview dans la presse de la semaine dernière de M. Habib Sylla, Président du Haut Conseil des Maliens de l’Extérieur (HCME) est en soi un miroir qui reflète fidèlement la réalité de cette Organisation. Celle-ci piétine dans ses contradictions et l’opacité de ses objectifs depuis sa création.
En entendant M. Sylla, égrener le chapelet des sommes prélevées sur ses propres deniers et versées à son nom propre pour soit disant « aider le Mali »,on ne peut s’empêcher de penser que le HCME appartient à son Président assisté de quelques acolytes, manœuvriers dans l’ombre. Ce sont les Conseil de base qui souffrent des pratiques douteuses. Lesquelles engendrent un perpétuel recommencement en France.
Des tentatives de manipulations préjudiciables au HCMF
La menace actuelle sur l’existence du Haut Conseil des Maliens de l’Extérieur (HCME), du moins sur son leadership au sein de la diaspora à travers le monde trouve une partie de sa justification dans la gouvernance de l’organisation et l’absence totale de vision de sa direction. Le HCME est souvent utilisé pour récompenser les allégeances et les alliés de circonstance.
Après son échec à l’élection du président du HCMF, et le refus de Hamedy Diarra d’en faire son Premier vice-président, M. Yacoubou Dembélé a été parachuté au Conseil Economique, Social et Culturel. On ne pouvait s’empêcher de voir la main du HCME derrière cette promotion. Il sera ainsi récompensé pour ses bons et loyaux services au candidat du « Mali, d’abord ».
Cette nomination n’a jamaisété avalisée par le Président élu Hamedy Diarra comme cela se fait à l’accoutumée ; mieux personne n’a daigné le consulter.Cette attitude de mépris à l’égard d’un président de Conseil ne peut qu’affaiblir son autorité surtout que lui-même ne fait rien pour se renforcer.
Yacoubou Dembélé (CESC)→
Le « détesté Président élu» du HCMF, Hamedy Diarra paiera pour diverses fortunes mais surtout pour n’avoir pas su créer les conditions du rassemblement des Maliens, d’autant plus qu’il s’est vu rejeter rapidement par son bureau national de Bamako, qui n’a jamais digéré la défaite de son poulain. La suite sera encore plus redoutable.
Le Président M. Sylla du HCME s’est empressé de prendre une décision qui donne la légitimité à la décision de l’assemblée générale du 28 mai 2016 concernant la dissolution du bureau dirigé par Hamedy et surtout fixant une transition jusqu’en 2019. Ce qui paraît incompréhensible, car l’on pouvait tout simplement procéder à de nouvelles élections permettant de doter le Conseil de France d’un nouvel organe plus efficace.
2019, comme hasard c’est l’année de fin des mandats au CESC. Bizarre !
A Paris et ailleurs, c’est toujours la même pratique : les copains d’abord !
On n’oseraitpas croire à un scénario machiavélique en cours à Paris, si des tripatouillages ne se retrouvaient pas au début du processus de transition actuellement en cours.
C’est une assemblée générale tenue le 28 mai 2016 qui a donc pris la décision de dissoudre le bureau dirigé par Monsieur Hamedy Diarra élu en 2014. Cet organe n’a pas pu fonctionner, dixit tous les protagonistes, à cause des méthodes de gestion des uns et des visées de mise en échec des autres. Le blocage était évident et les manquements au statut de l’association patents. L’assemblée générale a immédiatement désigné un président et recommandé la formation d’un bureau consensuel avec 25 membres reconduits du bureau dissout, rejoints par les éléments des candidats malheureux de 2014 : Mahamadou Cissé et N’tji Diawara. C’est un organe consensuel qui dirigera la phase de transition, car les éléments ayant soutenus les différents candidats de 2014 en seraient membres, dans un souci d’apaisement et surtout de rassemblement des Maliens de France.
Malheureusement, depuis bientôt 3 mois, on assiste à de regrettables manipulations de la part du Président désigné et certains membres repêchés du bureau dissous.Ceux-ci s’arrogent le droit d’imposer leur vision sur le déroulement de la transition. Notamment en ce qui concernesa feuille de route, la durée de la transition, et la méthode d’affectation des postes du bureau HCMF.
←Mahamadou Cissé (CBMF)
Après plusieurs rencontres autour de la composition du bureau, aucun consensus n’est obtenu à ce jour. Ce que certains s’apprêtent à considérer comme la liste de l’organe devant piloter la transition n’est rien d’autre qu’une mascarade. Ses auteurs s’évertuent à vouloir imposer leur volonté aux autres entités désignées par l’assemblée générale, sous le fallacieux prétexte de règle majoritaire. Sous couvert d’une fausse démocratie, le président désigné et des membres du bureau sortant croient pouvoir fourguer aux maliens de France un groupe dirigeant de leur choix. Ils partagent les postes du bureau à leur guise, sans concertation avec les autres entités légitimées par l’assemblée générale. Ils tentent dans la même veine de créer une situation de « mise devant le fait accompli » pour empêcher toute dénonciation de leur forfait. Pour cela, ils se précipitent auprès des Autorités maliennes en France et à Bamako pour publier une liste d’un bureau qu’aucun malien n’a validé, avec la bénédiction de copains du HCME et du Ministère des maliens de l’extérieur. Ceux qui se livrent à ces tripatouillages semblent oublier les limites de telles pratiques irrespectueuses vis-à-vis des associations membres du HCMF.
Ce bureau n’est pas inclusif.
Malgré les mises en garde répétées de certains éléments des 26 membres reconduits du bureau dissout, beaucoup d’entre eux continuent à se fourvoyer dans l’exclusion d’autres maliens. Ils n’ont pas tiré les enseignements de la mésaventure de leur précédent bureau dissout qui se croyait investi de tous les pouvoirs.
En effet, c’est un accord d’unité qui permit d’organiser l’élection du président du HCMF en 2014. Un des points clé de cet accord était la répartition proportionnelle des postes au sein du bureau ; afin d’impliquer toutes les sensibilités des maliens de France à la vie de cette organisation. Cet accord était un sursaut de patriotisme de la part du bureau du CBMF sortant qui n’a pas hésité à sacrifier ses prérogatives pour l’unité de la communauté malienne de France. Certains ont pensé mettre cette vertu à la poubelle, en ne respectant pas les termes de l’accord lors de la mise en place du bureau. Il y a comme un effet boomerang actuellement de cette méprise. En plus d’un procès devant la justice française prévu à la fin de ce mois d’août 2016 entre les deux tendances du bureau dissout, il y a une forte division actuelle des maliens de France entre plusieurs tendances, à cause du manque de clairvoyance de certains de leurs dirigeants.
Pour palier à toutes éventualités de discrédit et de rejet du HCME en France, il faut refuser toute reconnaissance du bureau actuellement vendu aux Autorités maliennes et françaises. Il faudrait en même temps exiger une concertation régulière et transparente pour organiser la transition du HCMF. Il serait salutaire de rejeter cette mascarade qui risque d’engluer le HCMF, encore et pour quelques années. C’est dire que la voie actuellement suivie n’est pas la bonne, et ceux qui la soutiennent nous mènent dans le gouffre de leur seul intérêt. D’autant plus qu’ils ne sont pas qualifiés pour rassembler, contrairement à ce qu’ils tentent de faire croire.
A la faveur de la dissolution de leur bureau inopérant, les Maliens de France tiennent l’occasion de bâtir une structure mieux tournée vers leurs préoccupations sans cesse grandes et complexes. Pour cela, il faut créer les conditions de réunification de toutes les tendances éparses aux fins de constituer une Organisation inclusive représentant les Maliens de France issues de toutes les régions et de toutes les sensibilités.
Cissé, Paris
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