Huit morts dans une fusillade à l’intérieur d’une caserne de Tunis
Le bilan : sept militaires morts en plus du soldat tireur abattu, dix soldats ont été blessés, dont un est dans un état grave.
Des tirs ont été entendus lundi 25 mai dans la matinée dans l’enceinte d’une base militaire de la capitale tunisienne quand un soldat a ouvert le feu sur ses camarades lors de la levée des couleurs matinale.
Le bilan s’élevait en début d’après-midi à huit morts : sept militaires en plus du soldat tireur abattu, a annoncé le ministère de la défense. Dix soldats ont été blessés, dont un est dans un état grave. Selon Moez Sinaoui, le porte-parole de la présidence tunisienne, contacté par Le Monde, le soldat responsable de la tuerie a commencé par « poignarder » l’un de ses camarades avant de lui subtiliser son arme.
Il a ensuite fait feu autour de lui, puis a été mortellement touché par un tir de riposte. M. Sinaoui précise que ce drame a pour origine « un problème de comportement » du soldat et ne « relève pas de motivations terroristes ». Le ministère de la défense a fait savoir que le militaire – un caporal – était « interdit de port d’arme » – et rencontrait des problèmes familiaux.
Située à moins de 1 kilomètre de l’Assemblée nationale et du Musée du Bardo, la caserne Bouchoucha, où a éclaté la fusillade, a très vite été encerclée par un imposant dispositif de sécurité, et le quartier a été bouclé.
Les forces de sécurité sont en alerte depuis l’attaque meurtrière du Musée national du Bardo, à Tunis, le 18 mars, dans laquelle avaient péri une vingtaine de touristes étrangers.