Ibrahima Haïdara: « il faut du sang neuf à la tête de la jeunesse Adema »
Ibrahima Haïdara,secrétaire chargé des questions électorales du bureau national de la jeunesse Adema.
Le parti Adema PASJ prépare activement les congrès du bureau de la jeunesse et du mouvement des femmes. Mais pour le secrétaire général de la sous section du bureau de la jeunesse de Badalabougou, Ibrahima Haïdara, également chargé des questions électorales au niveau du bureau national de la jeunesse Adema, le parti doit renforcer ses rangs, revigorer ses structures et surtout former ses militants pour les défis à venir. Selon lui le président de la jeunesse du parti doit avoir une vision claire des enjeux mais aussi apporter du sang neuf. Interview.
Qui est Ibrahima Haïdara, et quel est votre parcours politique au sein du parti Adema-Pasj ?
Un jeune malien, comme beaucoup d’autres, qui a appris des choses, continue d’apprendre, et veut simplement servir son pays. Bien faire son travail est une façon pour tous d’être utile à la collectivité. J’ai choisi depuis l’âge de 16 ans de m’engager au sein du parti Adema, d’abord sur une base idéologique car socialiste mais aussi et surtout sur la base de ces valeurs fondatrices et les différents combats historiques menés par ses pères fondateurs pour l’avènement de la démocratie au Mali.
Nous avons mené entre autres les batailles politiques pour la réélection du président Alpha O. Konaré 1997, la campagne présidentielle de 2002 pour porter le candidat de l’Adema à la magistrature suprême, celle des élections avortées de 2012 ainsi que celle de 2013 ou M. Dramane Dembélé a été le porte étendard de notre parti. De façon plus particulière, au plan local étant secrétaire général de la jeunesse du Parti à Badalabougou, mon quartier, nous avons bâti plusieurs chantiers, qui vont de la formation des jeunes à la réhabilitation d’infrastructure grâce à la mobilisation de la jeunesse.
Avez-vous décidé d’être candidat au poste de Président National de la Jeunesse du parti Adema-PASJ, en 2016 ? et, si oui, peut-on savoir pourquoi ?
Vous savez, la candidature à une élection est un acte d’engagement personnel. Mais, une bonne candidature, motivée, doit, au-delà de l’ambition portée par l’individu, émaner du jeu de rôle dans le groupe représenté. Il est bon d’être sollicité quelque part, soutenu et accompagné.
Ma conviction est qu’à la jeunesse Adema nous sommes une famille, et comme telle, la raison prévaudra toujours dans les choix de mission, en fonction des aptitudes et des potentialités de chacun. En tant que militant régulier, je suis électeur et éligible ; c’est à la fois un droit et un devoir. Le combat, pour nous, n’est pas la convoitise d’un quelconque poste, mais une lutte permanente pour la confiance, sans laquelle rien ne se construit. Au-delà des jeux partisans, c’est la confiance des populations maliennes que nous devons gagner et mériter.
Sur la probabilité de ma candidature, je suis désolé, vous allez devoir attendre.
Qu’entendez-vous proposer de nouveau, en termes d’innovation politique, au sein de votre parti Adema, et quelles actions envisagez-vous, si vous étiez élu à la présidence de la jeunesse Adema-Pasj ?
Vous êtes en train de me demander en fait si j’avais un programme, ce qui vous ferait confirmer que je suis effectivement candidat. Chaque chose en son temps ; ne mettons pas la charrue avant les bœufs. En tant que jeune leader ayant une ambition pour le parti, il est clair que je porte, comme beaucoup d’autres camarades, des idées de changement, de renouveau, car tous sont conscients qu’il faut du sang neuf, qu’il nous faut une relève bien préparée, pour que le travail méritoire de nos aînés, de nos devanciers, ne soit pas perdu. Tout prétendant au fauteuil doit être conscient que nous devons renforcer nos rangs, revigorer nos structures et, surtout,former nos militants,afin de défendre nos valeurs dans la confrontation des idées et pour les challenges à venir.Il appartient à tout président de la jeunesse du parti d’avoir une vision claire des enjeux nationaux et locaux. Le Mali fait face à de nombreux et nouveaux défis. Ce qui manque le plus, c’est l’organisation et la méthode.
Avez-vous des soutiens et les moyens pour convaincre l’ensemble des sections Jeunesse Adema-Pasj de l’intérieur et de l’extérieur ?
Vous savez, je ne vois pas la question sous un angle personnel, ou matériel. Une formation politique n’est pas une propriété privée. Tout président élu doit bénéficier du soutien de l’ensemble de nos sections, pour agir et réussir. Les moyens ? Nous devons les forger, les trouver, les mobiliser.
Un candidat doit pouvoir se donner les moyens de ses ambitions, et faire, autant, la politique de ses moyens. Je préfère l’action, et non l’onction.
Quels seront les grands axes de votre programme de campagne et quels sont vos messages de campagne ?
Je ne vous ai pas encore confirmé ma candidature. Mais, je vais vous rassurer : si j’optais, vous aurez la primeur.
Au plan politique, votre parti, l’Adema-Pasj, est critiqué par une partie de l’opinion malienne. Qu’est ce que cela vous inspire : inquiétude ou colère, désamours.
Ce n’est pas l’Adema seule qui est accablée par l’opinion, c’est toute la classe politique malienne, en général. Je ne pense pas qu’il y ait une spécificité Adema. Mais, ce malaise dans l’opinion nous interpelle tous. Le problème actuel de notre pays interpelle tous les acteurs, pas que les politiques, même la société civile, même si la responsabilité des gouvernants, donc des partis, est primordiale.
Nous, nous avons engagé la réflexion sur l’importance de la communication politique, car il y a un réel déficit à ce niveau. Nous ne cessons de nous battre, mais, la question de la confiance des populations maliennes demeure un objectif essentiel. La nation doit être soudée face à l’ennemi commun : le terrorisme et ses suites. Mais, nous ne pouvons ignorer la part de la mauvaise gouvernance dans nos malheurs. Il est temps de se ressaisir.
Propos recueillis par Sory Ibrahima Djibo
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Étant jeune de badalabougou je soutiens votre action pour le développement , et l’intégration des jeunes de la commune 5 du du district de Bamako .l’avenir du mali est les jeunes . Ensemble donner nous la main pour un mali uni et dirigé ver la voix de l’émergence