Jihad au Mali : le Français Gilles Le Guen condamné à 8 ans de prison
Gilles Le Guen, était poursuivi pour association de malfaiteurs en relation avec Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi).
Arrêté par les forces spéciales françaises en avril 2013 au Mali, Gilles Le Guen, ancien capitaine dans la marine marchande qui était poursuivi pour association de malfaiteurs en relation avec Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) a été condamné ce vendredi à huit ans de prison par le tribunal correctionnel de Paris, qui a suivi les réquisitions de la procureure.
Lundi, lors de l’audience, cet homme de 60 ans, qui avait rejoint les rangs d’Al -Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) au Mali en 2012, a exprimé ses regrets, assurant que le contact avec l’organisation terroriste l’avait «détruit complètement».
Il lui était reproché d’avoir rejoint Aqmi au Mali, pays dans lequel il vivait déjà, d’avoir contribué à sa propagande mais aussi d’avoir participé à l’offensive des islamistes sur la ville de Diabali en janvier 2013. «Une participation multiforme et intensive» aux activités d’Aqmi, a souligné la procureure, Julie Holveck, dans son réquisitoire.
Dans ses réquisitions, la magistrate a invité le tribunal à ne pas s’arrêter à l’image «quasi-romantique» que cherche à renvoyer le prévenu. La magistrate du parquet s’est attachée à démontrer qu’il a «en toute connaissance de cause intégré une organisation terroriste» et «pris les armes contre l’armée française» engagée dans l’opération Serval contre les islamistes.
Interrogé sur sa présence dans un pick-up chargé d’explosifs, le prévenu a reconnu qu’il y avait «une ambiguïté» mais que sa présence n’était pas le signe d’une «participation active». «Comme l’indique le rapport de l’armée française, a-t-il ajouté. je n’ai pas participé directement à cette attaque.»
Gilles Le Guen a affirmé lors de l’audience qu’il avait voulu rejoindre Aqmi, mais qu’il ne l’avait finalement pas fait. Au moment de son arrestation, le ministre de la Défense Jean-Yves le Drian avait qualifié Gilles Le Guen de «paumé qui devient terroriste». Un portrait «inexact» d’un homme sincère, a plaidé pour sa défense Maître Paul Fortin, demandant la «clémence».