La Banque mondiale au chevet du Mali
Paul Noumba Um, directeur des opérations de la Banque mondiale pour le Mali, le Tchad et le Niger.
Le groupe de la Banque mondiale lancera du lundi 9 au mercredi 11 février 2015, à Bamako, une série de consultations avec les représentants de tous les acteurs au développement du Mali. «L’objectif des consultations sur le Diagnostic Systématique Pays (DSP) est d’aider le gouvernement à identifier les opportunités, les contraintes, les défis, les risques et les priorités. Ces consultations permettront une meilleure compréhension des enjeux majeurs du développement, en rapport avec le contexte actuel du Mali. Elles aideront également à identifier les domaines où l’appui du groupe de la Banque mondiale aurait le plus d’impact», a expliqué́ Johannes Hoogeveen, responsable pour la préparation du diagnostic pour le Mali.
Les travaux vont impliquer divers groupes, y compris le gouvernement, les universitaires, les organisations de la société́ civile, les associations de femmes et de jeunes, les communautés locales, le secteur privé et les partenaires au développement. Il s’agit de recueillir les points de vue de ces divers groupes représentatifs sur les opportunités de réduction de la pauvreté au Mali et sur les façons d’en tirer les plus grands bénéfices et non de discuter du rôle du groupe de la Banque mondiale pour tirer profit des opportunités de réduction de la pauvreté qui lui sont offertes.
Différentes réunions seront organisées afin de donner un espace suffisant aux groupes pour qu’ils expriment leurs points de vue et de tenter de comprendre les problèmes en profondeur. Un représentant des autorités sera invité à toutes les réunions. Les consultations commenceront avec une cession publique, où la presse sera conviée, et qui marquera officiellement le début du processus. Les consultations seront organisées autour des questions et des thèmes sur : agriculture; développement du secteur privé; capital humain; risque et résilience; et fragilité, sécurité et gouvernance. A chaque réunion, la Banque fera une courte présentation qui résumera les objectifs du DPS et présentera le diagnostic (les opportunités de réduction de la pauvreté) et soulèvera une série de questions. Certaines de ces questions seront spécifiques à l’audience consultée.
«Nous venons à l’écoute de tous les acteurs du développement au Mali afin de tenir compte de leurs préoccupations, et des priorités qui émergeront de ces consultations menées conjointement avec les Autorités, pour élaborer notre cadre de partenariat-pays pour le Mali. Au-delà de ce que nous faisons déjà, il s’agit pour nous d’un exercice qui nous permettra de mieux soutenir les efforts du Mali pour son émergence et sortie de la crise», a ajouté Paul Noumba Um, directeur des opérations de la Banque mondiale pour le Mali, le Tchad et le Niger avec résidence à Bamako.
Cette étape consiste à faire un diagnostic dont les enseignements serviront à préparer un nouveau Cadre de Partenariat avec le Mali. Le cadre de partenariat avec le pays est donc précédé́ d’un diagnostic systématique du pays en vue de mieux cerner les entraves au développement auxquelles le pays est confronté́.
Le diagnostic-pays systématique est un exercice qui, comme son nom l’indique servira à diagnostiquer les problèmes qui retardent la création des conditions qui favorisent l’essor économique du Mali pour une prospérité partagée. «La dernière stratégie intérimaire du groupe de la Banque mondiale pour le Mali portait sur la période 2014-2015. Le nouvel engagement stratégique sera décrit dans un nouveau Cadre de Partenariat-Pays (Country Partnership Framework-CPF) qui reste à être discuté avec les autorités maliennes. A ce titre, il convient de recueillir les avis des principaux acteurs de développement sur la meilleure façon d’aider le pays», a expliqué M. Noumba Um.
Source : Banque mondiale