La Minusma ciblée par les terroristes à Bamako
Les casques bleus de la Minusma dans un quartier résidentiel de Bamako.
La Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation au Mali (Minusma) est devenue une cible au nord comme au sud pays. Mercredi 20 mai, un gardien d’une résidence de la Minusma à Bamako a été blessé par balle, par un homme armé qui a réussi à prendre la fuite, abandonnant sur place deux grenades non explosées.
« Ce matin, aux environs de 02h30, un homme armé a tenté de mette le feu à un véhicule de la Minusma garé devant la résidence de plusieurs personnels militaires de la Mission dans le quartier du Faso Kanu à Bamako. Avant de prendre la fuite, l’attaquant a tiré sur le gardien qui a été blessé, sur la maison, ainsi que sur les voitures de la Minusma garées et toutes clairement identifiées « UN », causant des dommages matériels », explique un communiqué de la mission onusienne.
Alertée, la Police Malienne s’est déployée sur les lieux avec la sécurité de la Minusma pour mener les investigations initiales. Une équipe de l’UNMAS, le service anti-mine de la Minusma a été chargée de neutraliser deux grenades non explosées retrouvées sur place.
Cette attaque a causé des sueurs froides au de la Minusma qui a rappelé que « la responsabilité d’assurer la sécurité de son personnel, notamment à Bamako, incombe aux autorités maliennes ». Elle appelé « les autorités maliennes à tout mettre en œuvre pour identifier le responsable de cet acte et de le traduire en justice ».
Cette attaque survient plus de deux mois après le premier attentat à Bamako contre des Occidentaux, qui a visé le 7 mars un bar très fréquenté par les locaux et les expatriés, faisant cinq morts : trois Maliens, un Français et un Belge. Cet assaut a été revendiqué par le groupe jihadiste Al-Mourabitoune de l’Algérien Mokhtar Belmokhtar. Les forces maliennes ont, depuis, tué un suspect présenté comme un des auteurs de l’attaque.
A. Diallo