La Mouvance Présidentielle du Mali en France informe la diaspora
Le présidium de la conférence du samedi 19 septembre 2015.
La Convention de la Mouvance Présidentielle du Mali en France a créé l’événement le samedi 19 septembre en organisant une conférence-débat sur l’accord de paix et les deux ans du président IBK à la magistrature suprême. Les conférenciers – Hamadoun Konaté, ministre de la solidarité, de l’action Humanitaire et de la Reconstruction du Nord ; Choguel K. Maiga, ministre de l’Economie numérique, de l’information et de la communication – ont tenu en haleine pendant plusieurs heures un public venu nombreux à Pantin au 18-20 rue du Pré Gervais.
Le ministre Konaté expliqué le contexte historique de l’accord de paix signé le 15 mai et parachevé le 20 juin 2015. Il a rappelé que l’Etat a dressé des lignes rouges qui ne devraient aucunement être franchie lors des négociations. Il s’agit de l’unicité du pays, l’intégrité territoriale, le caractère laïc et la forme républicaine de l’Etat.
Il a affirmé que malgré les violations de cessez-le-feu lors des affrontements entre les groupes d’auto-défense de la Plateforme et les rebelles de la CMA (Coordination des Mouvements de l’Azawad) à Anefis, l’accord de paix n’est pas suspendu. Les parties prenantes sont à la 5ème réunion du comité de suivi de sa mise en œuvre. Mais, reconnait le ministre, quelques retards ont été constatés.
Selon lui pour éviter de tels incidents qui peuvent compromettre la paix il faut aller au désarmement et au cantonnement des groupes armés conformément aux dispositions pertinentes de l’Accord pour la Paix et la Réconciliation signé par toutes les parties. Le ministre a rappelé le gouvernement malien n’a jamais violé l’accord.
Pour le ministre Choguel KoKalla Maïga, « Le Mali est de retour sur la scène internationale ». Il a expliqué le contexte chaotique dans lequel le président IBK a accédé au pouvoir en 2013 avec un taux de croissance économique avoisinant 0% pour se retrouver en 2015 avec 5,5%.
Selon lui des progrès importants ont été opérés dans le domaine de la défense et de la sécurité, du développement socio-économique, sport et de la culture. Le ministre a affirmé qu’à ce jour le Mali a une réserve de plus de trois mois de salaires et que l’Etat a épongé toutes ses dettes intérieures et extérieures.
Concernant les difficultés de mise en œuvre de l’accord, Choguel Maïga se veut pragmatique. « Pour ce genre d’accord, il ne faut pas être naïf, il y a des forces organisées qui ne veulent pas la paix et qui vont se battre pour le faire échouer », a-t-il déclaré. « Mais nous devons dorénavant éviter cette situation où un groupe de 500 personnes viennent mettre en déroute toute une armée », a-t-il ajouté. C’est pourquoi, selon lui, l’Etat s’est attaché au redressement de l’armée avec l’adoption de la loi d’orientation et de programmation militaire et accordé une place de choix à la sécurité dans le budget.
Auparavant, le président de la la Mouvance Présidentielle du Mali en France, Boubacar Sidiki Dembélé avait avertit dans son discours introductif : « Cet accord n’est pas une panacée, mais il convient de lui créer les conditions idoines pour son exécution conformément aux engagements pris par les différentes parties, à savoir la cessation des hostilités, le désarmement des factions armées, la réconciliation nationale sur la base de la justice et de la vérité »
D’après lui, « Si la difficulté de la mise en œuvre de l’accord de paix signé ne fait aucun doute, force est de reconnaître qu’un véritable travail de fonds a été fait pour son aboutissement avec la création d’un Comité de suivi qui devient la composante de toutes les parties signataires ».
Lors la conférence-debat, Moussa Gory, Professeur de lycée à Paris a presenté une contribution au nom de la Mouvance Présidentielle du Mali en France, pendant que la synthese était assurée par Boubacar Touré, conseiller à la présidence de la République à Bamako
On notait la présence de plusieurs personnalités dont Oumar Keïta, ambassadeur du Mali à l’Unesco, Mangal Traoré, consul général du Mali en France, le conseiller en communication l’ambassade du Mali en France, Tidiani Djimé Diallo, représentant l’ambassadeur, le sociologue André Bougeot , les représentants du Niger, du Sénégal, du Tchad et de la Centrafrique.
M.TRAORE
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